La coalition des 14 partis de l’opposition togolaise n’abandonne pas l’exigence de la mise en place d’un gouvernement de transition, même après les recommandations de la CEDEAO pour une sortie de crise. Pour une bonne mise en œuvre de la feuille de route donnée il y a une semaine par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation communautaire, le regroupement demande au pouvoir de former un gouvernement.
L’opposition togolaise ne compte pas laisser la feuille de route de la CEDEAO à la merci du pouvoir de Faure Gnassingbé. Elle a réclamé lundi un gouvernement de transition devant se charger de la phase de mise en œuvre des recommandations.
Intervenant sur Nana FM, le secrétaire général du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Jean Kissi a indiqué qu’il n’était pas question pour la Coalition dont son parti est membre de laisser le gouvernement actuel, encore moins le parti au pouvoir appliquer seul la feuille de route.
« C’est ensemble que nous devons appliquer les recommandations… Nous allons adresser un courrier dans ce sens aux deux facilitateurs de la crise Togolaise », a-t-il affirmé.
Ce responsable du regroupement de l’opposition estime que cette exigence est fondée par le fait que le régime de Faure Gnassingbé souffre de « légitimité » depuis la crise enclenchée le 19 Août 2017 et est coutumier des « holdups électoraux ».
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Pour sa part, Pascal Adoko, secrétaire aux affaires politiques de la CDPA, parti également membre de la coalition pense que pour une meilleure mise en œuvre des recommandations, il y a nécessité de rompre avec le passé et mettre tout le monde ensemble.
« Qui va appliquer la feuille de route ? Le pouvoir seul ? Le comité de suivi annoncé dans la feuille de route est là pour suivre. Il n’est pas un comité d’action? C’est le gouvernement alors que nous ne sommes pas là ? C’est pour cela que nous parlons de gouvernement de transition, une sorte de rupture avec le passé », a-t-il expliqué.
Le 2 août dernier, la coalition a indiqué dans un communiqué prendre acte de la feuille de route de la CEDEAO. Elle a relevé des manquements dont le silence de l’organisation sur le gouvernement de transition et sur la question de la candidature ou non de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle de 2020.