La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) a publié lundi son rapport sur la situation des droits de l’Homme depuis le 19 août 2017. Le document fait état de 22 morts, 941 blessés dont 202 par balle, 472 arrestations, 255 personnes libérées et 53 toujours en détention. Le gouvernement togolais estime qu’il s’agit d’un « bilan partisan et dénué de tout fondement objectif » et annonce une suite judiciaire.
Dans son rapport la LTDH a également évoqué des violations de droits de l’homme avec notamment des assassinats, des maltraitances psychologiques, des extorsions de biens, des pillages et vols, des tentatives d’enlèvement et menaces, des exactions commises sur les mineurs, des viols, des rafles militaro-policières, ainsi que de la torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’organisation de défense des droits de l’homme présidée par Me Célestin Agbogan pointe du doigt les agents du Service de Renseignement et d’investigation (SRI), les groupes de militaires, les agents des unités de police et de gendarmerie, des préfets, des milices et des hommes politiques membres du parti au pouvoir comme auteurs de ces violations.
Pour le gouvernement, le rapport est dénué de tout fondement objectif et vise simplement à lui faire porter la responsabilité des faits évoqués plus haut.
« Le but visé par cette sortie médiatique de la LTDH, est de faire porter au gouvernement, la responsabilité des violences et des dérapages ayant entraîné des pertes en vies humaines. Le moment et la date choisis pour la publication d’un tel rapport en disent long sur les réelles intentions de leurs auteurs », a écrit le Secrétariat d’État chargé des Droits de l’Homme, Nakpa Polo.
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Dans la note, le gouvernement exprime sa désapprobation face à ce qu’il qualifie de « présentation tendancieuse du contexte et du bilan des manifestations depuis le 19 août 2017 ».
En conséquence, le pouvoir de Faure Gnassingbé rejette les accusations « fallacieuses et non fondées de la LTDH » et appelle une fois de plus toutes les organisations de défense des droits de l’homme à plus d’objectivité et de professionnalisme dans l’accomplissement de leur mission.
Le pouvoir togolais annonce qu’il portera l’affaire devant la justice après analyse complète du contenu dudit rapport.