Le ministre togolais des Infrastructures et des transports, Ninsao Gnofam a répondu à l’interpellation adressée au gouvernement par des députés togolais au sujet du démêlé judiciaire de Vincent Bolloré en France. Le ministre est revenu sur la concession au groupe Bolloré au Port de Lomé et a ajouté que l’affaire de corruption d’agents publics étrangers ne concerne pas le Togo. Par ailleurs, Ninsao Gnofam s’est félicité du fait que Togo Terminal, filiale du Groupe Bolloré, ait versé plus de 14 milliards à l’Etat au titre des impôts et 84 milliards au port au titre des redevances ces dernières années.
Pour le ministre Gnofam la concession d’un Terminal à conteneurs est un investissement pour lesquels aucun opérateur ne peut accepter une concession de 10 ans. Il assure que c’est entre autres raisons pour lesquelles la concession a été faite pour une période de 35 ans.
Le ministre togolais des infrastructures a indiqué que le secteur en question n’est pas comparable à la « vente de cacahouètes » au bord de la route où le vendeur peut faire un retour sur investissement à la fin de la journée.
Revenant à l’affaire franco-française dans laquelle Vincent Bolloré a été mis en examen, le ministre a assuré que le gouvernement ne se reproche rien et ne se sent même pas concerné.
«… Il s’agit de corruption d’agents publics étrangers par un opérateur, Vincent Bolloré. On n’a pas dit que le Togo a corrompu pour lui donner la construction du port. Ce n’est pas parce qu’il s’agit des ports de Lomé et de Conakry qu’on doit se culpabiliser », a affirmé Ninsao Gnofam.
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Par ailleurs, M. Gnofam assure que les autorités judiciaires françaises n’ont pas encore demandé la collaboration du Togo dans le cadre de cette affaire. Pour le ministre, rien n’inquiète le gouvernement qui est disposé à collaborer avec les autorités judiciaires françaises, dans le cadre de la coopération judiciaire internationale.
Au sujet de la concession d’un terminal à containers au Port autonome de Lomé au Groupe Bolloré, le ministre avance que les concessions ont été faites entre 2001 et 2003 alors qu’il n’y avait pas de texte réglementant l’attribution des marchés publics. Toutefois, il ajoute que les règles qui étaient en vigueur avaient été appliquées par l’Etat togolais.
Evoquant les contributions du groupe Bolloré aux recettes de l’Etat, Ninsao Gnofam a déclaré que pour plus 370 milliards de chiffre d’affaires cumulé, Togo Terminal, la filiale du Groupe Bolloré, a versé plus de 14 milliards à l’Etat au titre des impôts et 84 milliards au port au titre des redevances.