Des togolais de la diaspora ne cessent d’interpeller le président français, Emmanuel Macron au sujet de la crise politique que traverse le Togo depuis bientôt dix (10) mois. Encore sollicité en marge du sommet du G7 qui se déroule à Montréal au Canada, Emmanuel Macron s’est déclaré favorable à une alternance mais aussi à l’organisation des élections pour permettre aux togolais de s’exprimer. Toutefois, le chef de l’Etat français ne demandera pas à Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir parce que respectant la souveraineté du Togo.
Emmanuel Macron a été interpellé jeudi après sa rencontre avec le Premier Ministre canadien, Philippe Couillard à Montréal. Des togolais présents sur les lieux lui ont demandé de venir à l’aide au peuple togolais dans ses revendications légitimes
« Il y a une démarche qui est lancée par l’Union Africaine pour qu’il y ait des élections libres et que la Constitution soit respectée. […] que la Constitution inscrive la limitation des mandats dans le temps, que le peuple puisse s’exprimer et procéder à une transition démocratique », a répondu M. Macron tout comme les autres fois où il s’est exprimé sur la question.
Evoquant la question du retour de la Constitution de 1992, le président français affirme également être favorable à ce qu’il y ait une alternance au Togo. Il estime ainsi que ce qui est demandé par l’Union Africaine, c’est qu’il puisse y avoir alternance et qu’il soutient cette demande.
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Mais Emmanuel Macron ne compte pas tomber dans des pratiques d’un autre âge où c’est la France qui veuille expliquer à un pays ce qu’il doit faire.
Le président français affirme alors que la France ne va pas demander à Faure Gnassingbe de quitter le pouvoir. Il assure que depuis le début de la crise, la France agit de manière cohérente tout en respectant la souveraineté de chacun des États aux côtés de l’Union Africaine.
« Je ne répéterai pas les erreurs du passé… le temps où la France veuille s’expliquer à un président africain qu’il faut partir ou qu’il faut faire ceci ou cela dans son pays est révolu », a-t-il ajouté avant de préciser qu’il faut des élections pour permettre à la majorité des togolais de s’exprimer librement dans les urnes.
Emmanuel Macron, qui dit soutenir la nécessité de la limitation du nombre de mandats pour qu’il y ait une alternance, avance qu’il n’a jamais reçu Faure Gnassingbe en visite bilatéral et ne s’est jamais rendu au Togo.