Nicolas Lawson pourrait rejoindre dans les prochains jours la coalition des 14 partis politiques de l’opposition mais ne partagera pas toutes ses revendications. Le Président national du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR), a fait comprendre au groupe des 14 que la Constitution de 1992 n’est pas la solution au problème togolais. C’était au cours de leur entretien qu’ils ont eu la semaine dernière après la lettre du PRR demandant à la coalition de s’ouvrir à d’autres formations politiques.
Intervenant mercredi sur les antennes de radio Zéphyr, Nicolas Lawson affirme qu’il est allé expliquer à la coalition qu’il était le co-président du groupe ayant adopté la Constitution de 1992 au Haut Conseil de la République.
Pour lui, la constitution en question a été adoptée dans un état d’esprit précis. Avec cette constitution le Togo a connu des changements et des difficultés. Plus besoin d’y retourner.
« Je leur ai expliqué que pour nous au PRR, nous n’allons pas retourner à cette constitution, cela ne sert à rien. Il faut plutôt se battre pour que la constitution en vigueur soit respectée par le pouvoir en place », a-t-il dit.
Il soutient que la constitution qui est en vigueur n’est pas respectée et cela a rendu toutes les institutions de la République illégales et anticonstitutionnelles. Pour M. Lawson, la cour constitutionnelle est anticonstitutionnelle et illégale parce qu’il est clairement dit que trois des neuf membres qui composent cette Cour doivent être obligatoirement désignés par le Sénat. Un sénat qui est inexistant et substitué par l’assemblée nationale.
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L’ancien candidat à la présidence togolaise révèle que la crise togolaise réside dans la mauvaise gouvernance. Pour la résoudre, il faut changer le gouvernement actuel et aller à un référendum pour doter le Togo d’une Constitution qui répond aux défis nouveaux.
« Ce qu’il faut savoir est que quand la gouvernance est mauvaise dans un pays il faut changer le gouvernement en place. Ce n’est pas avec une constitution de 92 que vous allez changer ces gens-là. Je prônais depuis des années un référendum pour doter le pays d’une nouvelle constitution qui tienne compte des réalités actuelles et réponde au défi de l’avenir », a-t-il expliqué.
A la diaspora, M. Lawson a expliqué que son vote ne servira à rien d’autant plus qu’il sera très difficile pour elle de contrôler ses votes surtout qu’ils se feront dans les ambassades. A l’arrivée le Président du PRR peut se frotter la main car il estime avoir été compris.
« Après m’avoir écouté certains m’ont clairement dit que le but c’est le changement, l’alternance et l’amélioration de la gouvernance dans le pays et que les revendications posées sont pour eux une façon de faire la pression », a conclu Nicolas Lawon.
La coalition va-t-elle mettre en application les propositions du président du PRR et reformuler ses revendications dans les jours à venir ? L’avenir nous le dira…