Le ministre togolais des affaires étrangères a représenté mercredi à Kigali, au sommet extraordinaire de l’Union africaine sur la création de la zone de libre-échange continentale, le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé. Quarante-quatre (44) pays sur 55 que compte le continent ont signé l’accord créant une zone de libre-échange continentale (Zlec). Prof. Robert Dussey a paraphé le document au nom du président togolais.
Pour l’Union Africaine, la ZLEC est essentielle au développement économique de l’Afrique. A ce jour, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectue avec d’autres pays du continent. Une situation que la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de corriger.
Ainsi, l’Union Africaine estime-t-elle que l’élimination progressive des droits de douane entre membres de la Zlec permettra d’augmenter de 60% d’ici à 2022 le niveau de commerce intra-africain.
La ZLEC s’inscrit dans le cadre d’un processus devant mener d’ici 2028 à la création d’un marché commun, et d’une union économique et monétaire en Afrique. Elle est un des projets clés mis en exergue par l’UA dans son Agenda 2063, un programme de développement à long terme qui prévoit de faciliter les flux de marchandises et de personnes sur le continent.
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Avant son entrée en vigueur, l’accord doit être ratifié par les parlements des pays membres. Un minimum de 22 ratifications est requis.
Si la majorité des pays africains sont partant pour cet accord, il y a tout de même quelques réfractaires au projet. Il s’agit notamment du Nigeria, de l’Érythrée, du Burundi, de la Namibie et de la Sierra Leone.