Le Syndicat des praticiens hospitalier du Togo (SYNPHOT) exige désormais la démission du ministre Moustapha Mijiyawa en charge de la santé. En assemblée générale vendredi au Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio de Lomé (CHU-SO), cette organisation syndicale a lancé une nouvelle grève sèche de 3 jours pour la semaine prochaine pour obtenir la satisfaction de sa plateforme revendicative. Par la même occasion, le Synphot appelle à la fin du « harcèlement contre les médecins-professeurs » par l’entremise de la gendarmerie nationale.
Au cours de l’Assemblée générale, les responsables du Synphot ont exprimé leur satisfaction par rapport à la réussite de la grève de 4 jours observée cette semaine. Lors des échanges, la base de ce syndicat a exigé la reconduction de la grève sèche la semaine prochaine et réclamé la démission du ministre de la Santé et de la Protection sociale, le Prof Moustapha Mijiyawa.
Les médecins qui réclament de meilleures conditions de vie et de travail notamment l’amélioration du plateau technique ne comprennent pas le mutisme du ministre de la santé qui n’a jamais cherché à engager des discussions avec les responsables du Synphot sur la plateforme revendicative déposée par cette organisation.
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La nouvelle grève sèche de 5 jours démarre le lundi prochain et s’étale sur toute la semaine. Les centres hospitaliers et de santé resteront fermés sur toute l’étendue du territoire. Seuls les services stratégiques dans les CHU à savoir les services de réanimation, d’hémodialyse et le centre national de transfusion sanguine (CNTS) devraient fonctionner.
Le SYNPHOT, syndicat membre de la Synergie des travailleurs du Togo (STT), annonce également une marche dans les prochains jours si le gouvernement ne s’exécute pas.
L’Assemblée générale du Synphot a été marquée par un fait insolite. En effet, alors que les syndicalistes s’apprêtaient à parler à leurs camarades, le Directeur général du CHU Sylvanus Olympio, le Lieutenant-Colonel Wiyao Adom Kpao, aidé par des militaires, a enlevé les micros et coupé les fils des haut-parleurs.
Selon les informations, le Lt-Col Wiyao Kpao estime que le SYNPHOT et les médecins en grève ne doivent pas utiliser l’électricité de l’hôpital pour leur assemblée générale. Les médecins ont dû cotiser sur place pour acheter un mégaphone pour achever la rencontre.