Le rapport élaboré par le Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) et le Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS) sur la situation des droits de l’homme relative à la répression des manifestations politiques depuis le 19 août 2017 est contesté par le gouvernement togolais. Dans un communiqué, les autorités togolaises rejettent le contenu du rapport et promettent une suite judiciaire.
Le rapport repris par le quotidien Liberté et par d’autres organes de presse fait état d’un lourd bilan provisoire de la répression des manifestations. Pour le REJADD et le RAIDHS, le bilan s’établit à plus de cent (100) morts, généralement par balles ou par exécutions extrajudiciaires, parmi lesquels on compte des enfants, des milliers de blessés par balles ou victimes de sauvages passages à tabac…, des milliers d’arrestations, des milliers de déplacés et d’exilés.
Les responsables de ces organisations de défense de droits de l’homme justifient l’élaboration de ce rapport par la nécessité de « mieux informer sur les actes de violences dont ils ont été les témoins oculaires, de la part des forces de défense et de sécurité à l’encontre de citoyens aux mains nues ».
Dans son communiqué, le gouvernement exprime sa vive réprobation et sa désapprobation face aux allégations contenues dans le rapport qu’il qualifie d’insultant, tendancieux et manipulateur.
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Pour les autorités togolais, depuis le 19 août, il y a eu 14 morts à savoir sept (07) morts par balles et sept (07) morts pour diverses causes dont deux (02) militaires égorgés.
« les chiffres avancés dans le rapport du REJADD et du RAIDHS n’ont aucune commune mesure avec la réalité. De plus, toutes les supputations relatives aux milliers d’arrestations, aux milliers de blessés par balles, de l’existence de fosses communes, d’exécutions extrajudiciaires, d’enlèvements et disparitions contenues dans le rapport, sont dénuées de tout fondement et ne reposent sur aucune preuve palpable », fustige le gouvernement togolais.
Dans la note, les autorités s’indignent, rejettent fondamentalement ces allégations et déplorent les « affirmations tendancieuses et irresponsables des deux organisations auteurs dudit rapport ».
De même, le gouvernement dit se réserver le droit de donner au moment opportun une suite judiciaire au contenu de ce rapport.