Nicolas Lawson a de la nausée pour le prochain dialogue inter-togolais qui s’ouvre certainement ce jeudi 15 février. Alors que beaucoup continuent par se bousculer aux portillons, le Président national du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR) dit ne trouver aucun intérêt pour ce rendez-vous. Nicolas Lawson rejette l’idée d’un gouvernement de transition et conseille à Faure Gnassingbé de se débarrasser de la « minorité pilleuse » pour satisfaire les différentes revendications sociales dans le pays avec la mise sur pied d’un gouvernement de salut public.
Intervenant mardi chez nos confrères de Nana Fm, l’ancien candidat à la présidence togolaise trouve que le dialogue en vue n’a pas sa raison d’être.
Nicolas Lawson indique que le problème du Togo est plus socio-économique que politique. L’alternance que revendiquent ceux qui sont dans la rue n’est qu’un alibi, selon lui. Pour le Président du PRR, ce qui importe c’est le bien-être des Togolais, la satisfaction des revendications des enseignants, des agents de santé, des étudiants et des agents de la fonction publique par le gouvernement.
« Qu’est-ce que j’ai à aller dire à ce dialogue ? Moi ce qui m’intéresse c’est l’éducation de nos enfants. Je veux qu’on construise des universités d’excellence au Togo, les salles de classe modernisées où il y a 20 ; 35 élèves maximum par classe. Il faut que ceux qui sont au pouvoir travaillent dans l’intégrité avec compétence, prennent de bonnes décisions, agissent, donnent satisfaction aux Togolais qui revendiquent et personne n’ira les soulever contre Faure Gnassingbé », a-t-il dit.
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M. Lawson qui exprime le dégoût pour les pourparlers sensés s’ouvrir le 15 février et se contrefiche de ses résultats. Il se dresse catégoriquement contre le gouvernement de transition que réclament plusieurs partisans de la coalition de l’opposition togolaise.
«Je m’en fous que ce dialogue réussisse ou pas. S’il réussit c’est pour nous donner un gouvernement peut-être comme celui pour lequel j’avais travaillé pendant la transition ? J’ai été Conseiller spécial du Premier Ministre de la transition. J’ai vu la corruption, l’irresponsabilité, l’incapacité et la criminalité du gouvernement de la transition qui a finalement provoqué le ralliement de ce Premier Ministre au pouvoir en place », prévient-il.
En revanche, ce que revendique le leader du PRR, c’est un « gouvernement de salut public ». Un gouvernement composé de personnes compétentes qui sont dans l’ombre qui sont prêtes à servir pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Il propose également à Faure Gnassingbé de mettre en place une assemblée constituante devant travailler pour préparer la nouvelle loi fondamentale, synonyme d’une nouvelle République. Car, selon lui le Togo doit sortir de la République de canailles et faillis.