Des jeunes se réclamant de la Coalition des 14 partis de l’opposition togolaise ont appelé mardi les leaders de ce regroupement politique à saisir la main tendue du Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé en allant à la table du dialogue qui devrait s’ouvrir jeudi à Lomé. Ces jeunes, qui condamnent la violence, accusent le PNP de Tikpi d’adopter des moyens d’actions politico-religieux qui mettent à mal la paix au Togo. De même, ils demandent à Faure Gnassingbé d’user de sa clémence pour libérer les jeunes encore en prison et œuvrer pour le retour des réfugiés.
L’appel a été lancé mardi à Lomé à l’occasion d’un point de presse. Le mouvement dénommé « Jeunes Conscients de l’opposition » a dans sa déclaration de circonstance fustigé la ligne politique du Parti national panafricain (PNP). Pour ces jeunes, le parti de Tikpi Atchadam a adopté des moyens de pratiques qui s’apparentent aux méthodes d’un mouvement politico-religieux mettant en péril la coexistence pacifique entre les religions, les populations togolaises.
Le mouvement chapeauté par Victoire Kossi Ametsyo critique l’embrigadement des partis membres de la coalition par le PNP et fustige l’excès des manifestations de rue qui mettent à mal l’économie togolaise.
Faisant un parallèle avec les troubles sociopolitiques que le pays a connues entre 1990 et 2005, ces jeunes appellent leurs pairs à éviter la violence verbale et physique.
« Les destructions des biens publics et privés que nous avons connues lors des manifestations ne font que retarder notre pays. Nos camarades jeunes civils comme militaires ont perdu leurs vies, certains ont été gravement blessés, d’autres par peur se sont réfugiés dans les pays voisins… », remémorent ces jeunes de l’opposition.
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De ce fait, ils demandent aux responsables de la Coalition de saisir la main tendue de Faure Gnassingbé pour aller à la table du dialogue annoncé pour le 15 février où tous les sujets doivent être discutés y compris les préalables posés par les leaders de l’opposition.
Au Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, ils demandent la libération de tous les détenus et la prise de mesures idoines pour inciter les jeunes togolais réfugiés dans les pays voisins et dans la brousse à rentrer chez eux.
« Nous restons convaincus que cette fois-ci, les acteurs politiques de notre pays vont œuvrer chacun de son côté pour la réussite de ce dialogue pour permettre à la jeunesse de se lancer véritablement sur le chemin d’un développement durable », lit-on dans la déclaration lue par Victoire Kossi Ametsyo qui réclame lui-même de la jeunesse de l’Alliance nationale du Changement (ANC), le parti du Chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre.
La réaction de la coalition de l’opposition est vivement attendue.