Réagissant aux derniers incidents ayant émaillé les manifestations de la coalition de l’opposition les 27 et 28 décembre à Deckon, Gilbert Bawara déplore et condamne ces agissements délibérés qui sont totalement contraires aux arrangements convenus afin de prévenir les débordements et les incidents préjudiciables aussi bien à l’ordre public qu’aux commerçantes et aux commerçants. Le ministre de la fonction publique invite l’opposition à faire preuve d’ouverture et de responsabilité pour l’ouverture du dialogue qui doit aboutir à la mise en œuvre consensuelle des réformes constitutionnelles et institutionnelles.
« Au-delà du respect des engagements réciproques en matière d’itinéraires des marches, tout le monde sait que Dekon est aujourd’hui une place forte du commerce à Lomé. Agir comme le fait la coalition, c’est s’attaquer injustement aux commerçantes et aux commerçants et chercher à nuire dangereusement aux activités des opérateurs économiques », dénonce le ministre.
Au sujet du dialogue politique qui tarde encore à s’ouvrir, Gilbert Bawara affirme que le gouvernement a fait sa part en adoptant des actes majeurs d’apaisement et de décrispation et en créant les conditions propices au démarrage des pourparlers. Il accuse le regroupement de l’opposition de continuer à s’illustrer par son intransigeance et un manque d’ouverture.
« Pire, elle provoque et entretient clairement une atmosphère délétère et de tension impropre au dialogue. Les arguments ayant trait au parachèvement des mesures d’apaisement et à la médiation sont des alibis et des arguties pour masquer les contradictions internes au sein de ce regroupement hétéroclite », ajoute celui qui joue ces derniers mois le rôle de porte-parole du gouvernement.
Revenant sur les controverses concernant la médiation du Ghana et de la Guinée, le ministre Bawara réaffirme que le gouvernement n’a aucune intention de participer à des polémiques et des débats stériles.
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« Nous sommes les premiers, au niveau du gouvernement, à apprécier et à saluer les efforts de bons office déployés par les dirigeants de la sous -région, particulièrement les présidents Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, pour rapprocher les acteurs politiques togolais et encourager les autorités incarnant le pouvoir d’Etat à opérer des gestes d’apaisement et favoriser le dialogue initié par le Président de la République. Tout comme l’adoption des mesures d’apaisement qui ont été mises en œuvre par le gouvernement sans être dictées de l’extérieur, l’initiative du dialogue relève également des autorités togolaises », a-t-il dit.
M. Bawara précise que la réussite des pourparlers dépendra avant tout de la bonne volonté des acteurs politiques togolais, et de personne d’autre.
« La pratique internationale et la jurisprudence diplomatique sont constantes en matière de médiation ou de facilitation: les médiateurs ou facilitateurs sont désignés soit d’accord parties ou alors de manière explicite par des institutions supranationales (régionales ou internationales) », avance le ministre togolais de la fonction publique.
Pour Gilbert Bawara, les togolais ont la capacité d’engager un dialogue, entre togolais et de manière responsable et digne.
« Avec un peu plus de volonté et d’ouverture réciproque, nous pouvons accélérer le processus de dialogue et de mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles », croit-il.