Le gouvernement togolais était jeudi devant la presse nationale et internationale à Lomé. Occasion pour les ministres Gilbert Bawara de la fonction publique, Damehame Yark de la sécurité, Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale et Pius Agbetomey de la justice de faire le point de la situation qui prévaut dans le pays, d’éclairer l’opinion sur les mesures prises pour la résolution de la crise et annoncer l’ouverture du dialogue dans les prochains jours.
Dans une longue déclaration liminaire lue par le ministre Gilbert Bawara, le gouvernement est revenu sur les initiatives prises depuis juin 2014 notamment pour la mise en œuvre des réformes conformément à l’Accord Politique Global (APG) avec l’introduction au Parlement d’un projet de loi, qui n’avait pas abouti.
Les autorités rappellent également l’atelier national du HCRRUN qui a été suivi par une tournée nationale de la Commission de réflexion sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Tournée qui n’avait pas pris fin avant le déclenchement de la crise.
Le gouvernement rappelle également son projet de loi du 05 septembre qui limite à deux les mandats électifs et consacre un scrutin à deux tours pour l’élection du président de la République. Ce projet a été voté par les 2/3 des députés de l’Assemblée nationale ouvrant la voie au référendum.
On en était là quand plusieurs appels au dialogue ont été lancés. Et le gouvernement togolais indique avoir pris plusieurs initiatives depuis le 7 novembre dernier. Il indique avoir entamé des démarches en direction des responsables des 14 Partis politiques de l’Oppositions den vue d’uns discussions préliminaires sur les modalités du dialogue. A cela s’ajoute les mesures d’apaisement dont la libération de 42 militants de l’opposition arrêtés dans le cadre des manifestations, la libération du secrétaire général du PNP, l’allègement des restrictions qui pesaient sur les villes de Sokodé, Bafilo et Mango.
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« Le gouvernement continuera de manifester sa volonté d’ouverture et d’apaisement pour favoriser une normalisation complète de la situation sociopolitique dans notre pays », a indiqué Gilbert Bawara.
Pour le gouvernement togolais, toutes les conditions sont réunies pour le démarrage effectif du dialogue politique.
« Nous en sommes convaincus. La confiance et la décrispation ne pourraient que s’affermir lorsque les acteurs politiques se retrouverons autour d’une table pour débattre de véritables projets et programmes et aussi pour rechercher des solutions communes et viables au bons fonctionnements de notre démocratie », lit-on dans la déclaration du gouvernement qui lance également un appel urgent à tous les acteurs politiques, à la société civile et aux autorités religieuses et traditionnelles afin que chacun contribue aux efforts d’apaisement et de décrispation en cours.
Les pouvoirs publics appellent les partis politiques à œuvrer de bonne foi pour un heureux aboutissement du dialogue politique dans l’intérêt supérieur du Togo.
Dans ce sens, le gouvernement annonce que des représentants de différents partis politiques seront invités afin de recueillir leurs suggestions concernant le format et les modalités du dialogue.
Dans le détail, le ministre Gilbert Bawara indique que tous les sujets seront débattus au dialogue et qu’aucun sujet ne sera tabou.
Dans sa note, le gouvernement togolais a salué les efforts de rapprochement des points de vue menés par les présidents guinée, Alpha Condé et ghanéen, Nana Akufo-Addo.