L’opposition togolaise a entamé une nouvelle série de manifestations mercredi à Lomé et en région. Dans les rues de la capitale, ils sont des milliers à battre le pavé pour réclamer le retour à la version originelle de la Constitution de 1992, l’effectivité du droit de vote pour les togolais de la diaspora et la libération des personnes arrêtées et emprisonnées dans le cadre des manifestations depuis le mois d’août. A l’occasion, Jean-Pierre Fabre a adressé un avertissement au régime de Faure Gnassingbé.
Plusieurs milliers de partisans des 14 partis politiques membres de la coalition de l’opposition ont répondu présents mercredi dans les rues de Lomé et dans d’autres villes du pays à l’appel des leaders de l’opposition.
En matinée, les manifestants se sont regroupés aux points de départ que sont Bè-Gakpoto, Ets CCP et Atikoumé avant que les cortèges ne démarrent. En ce moment, ils se dirigent vers le point de chute qui n’est autre que la plage de Lomé.
Sur des pancartes, certains manifestants réclament le rétablissement de la Constitution de 1992. D’autres encore appellent au départ du pouvoir de Faure Gnassingbé.
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Le Chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, de retour à Lomé, indique que la pression ne retombera pas même si le dialogue annoncé est ouvert.
« La mobilisation va se poursuivre même si le dialogue a démarré. Nous ne baisserons pas les bras », a-t-il lancé.
Réagissant sur la sortie effectuée mardi par Gilchrist Olympio qui a notamment demandé au régime d’accepter le retour aux fondamentaux de la Constitution de 1992 et proposé à Faure Gnassingbé d’accepter de ne plus se représenter à la présidentielle de 2020, le Chef de file de l’opposition a juste salué la démarche.
« Si ce que M. Olympio a dit va dans le sens de la lutte que mène le peuple, on ne peut que s’en réjouir », a affirmé M. Fabre.
L’opposition togolaise sera de nouveau dans les rues de Lomé jeudi et samedi prochain. Pendant ce temps, le dialogue est annoncé pour s’ouvrir dans la première quinzaine de décembre.