La crise politique est encore d’actualité et la tension est toujours vive. Mais le gouvernement togolais avance. La preuve en est que, même amputée des membres de l’opposition parlementaire, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’est dotée d’un bureau présidé par un membre du parti au pouvoir. Dans la foulée le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi annonce la tenue des élections législatives au plus tard le 14 juillet.
C’est la course contre la montre désormais. La CENI qui prépare les élections législatives et locales pour 2018 et … le référendum voulu par le gouvernement s’est dotée d’un bureau définitif vendredi.
Et c’est Kodjona Kadanga, représentant du CPD (organisation de la société civile) mais reconnu par plusieurs comme militant du parti UNIR qui a été élu président de l’institution. Il sera aidé par deux vice-présidents dont Jean-Claude Homawoo de l’UFC. Le bureau comprend aussi deux rapporteurs à savoir Ouro-Bossi Tchakondo de COPED et de Bikpéta Anakoma de UNIR.
La CENI qui attend toujours d’être complétée par quatre représentants de l’opposition parlementaire, a également adopté le règlement intérieur.
Peu après cette évolution au niveau de la CENI, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi annonçait, à l’occasion d’une rencontre avec des partis politiques et la société civile, que le Togo devra aller aux législatives au plus tard le 14 juillet 2018.
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Le ministre qui s’exprimait sur la question des réformes estime que les acteurs politiques sont tenus de s’entendre sur les réformes à opérer avant la mi-janvier. Il faisait allusion au protocole de la CEDEAO qui prescrit de toucher à la Constitution et aux lois électorales six mois avant tout échéance électorale sans consensus.
Le gouvernement togolais organisera-t-il le référendum avant le 14 janvier prochain ? La question reste posée surtout que le tout nouveau président de la CENI a promis conduire les opérations référendaires et électorales dans le respect des dispositions en vigueur, notamment celles de la constitution et du code électoral.
« Elle (La CENI, ndlr) mettra un point d’honneur pour traduire dans les faits les exigences liées à la transparence, à l’intégrité, l’équité et à la crédibilité des opérations référendaires et électorales », a déclaré Kodjona Kadanga à sa prise de fonction.