La crise sociopolitique au Togo s’enlise. Alors que la coalition des 14 partis politiques s’apprêtent à battre à nouveau le pavé les 18 et 19 octobre, malgré l’interdiction des marches des jours ouvrables par le gouvernement, un attroupement spontané a été noté lundi devant le siège de la CENI. Des manifestants disent non au référendum et réclament la constitution de 92. Ils ont été aussitôt dispersés par la police.
« L’expression de ce matin, c’est pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec la composition actuelle de la CENI. C’est une CENI frauduleuse. Et nous ne sommes pas d’accord avec son fonctionnement. Nous disons également non au referendum », a lancé un des manifestants.
Sur les affiches des dizaines de manifestants qui ont pris d’assaut le siège de l’institution chargée d’organiser et de superviser les élections, on peut lire plusieurs revendications.
{loadmoduleid 210}
Sur certaines, il est écrit « CENI machine à fraudes », « En aucun cas, nul ne peut nous imposer un référendum truqué d’avance ». Sur d’autres encore, on lit : « Faure must go », « Audi complet du fichier électoral » ou encore « nous voulons simplement la C92 ».
« Ça ne fait que commencer…quand le gouvernement nous refuse le droit de manifester, nous ne pouvons que réagir de la sorte », scandent certains des manifestants.
Mais la manifestation n’a duré qu’une quarantaine de minutes. La police arrivée sur les lieux a dispersé l’attroupement à coup de gaz lacrymogène.