L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Togo (ACAT Togo) n’est pas restée en marge de la 15è journée mondiale contre la peine de mort célébrée le mardi 10 octobre. A l’occasion de cette commémoration internationale, l’association a organisé une table ronde à Lomé sur le thème « la pauvreté, cause de la peine de mort et de la vindicte populaire ».
C’est Bruno Germain Haden qui a eu l’honneur d’entretenir l’assistance sur le thème du jour. Comme on pourrait si attendre, l’exercice a consisté pour le Secrétaire général d’ACAT de faire une corrélation entre la vindicte populaire et la pauvreté.
Pour le paneliste, la pauvreté est l’une des causes fondamentales de la vindicte populaire. Pour le démontrer, il indique que c’est parce que la victime de la vindicte populaire est pauvre qu’elle a dû voler par exemple pour qu’elle soit lynchée voire tuée.
La deuxième raison, avance M. Haden est liée au manque des besoins élémentaires.
« Parfois, il y a des gens par souci d’orgueil ou par l’impact de leur entourage peuvent s’amuser à chipper à leur voisin quelque chose d’insignifiant et ils sont lynchés » a-t-il précisé avant d’ajouter que les raisons qui sous-tendent que la pauvreté est cause de la vindicte populaire sont au nombre de dix.
{loadmoduleid 210}
Le Secrétaire général de l’ACAT-Togo a par ailleurs mentionné que le thème du jour interpelle les Togolais à ne pas oublier le spectaculaire braquage survenu au grand marché la semaine dernière à Lomé et qui a fait au total 5 morts et 11 blessés.
« Est-ce de la légitime défense? Est-ce de la vindicte populaire ? » se demande-t-il.
Pour conclure, il a souligné que la vie est sacrée et que personne, même une décision de justice ne peut en principe avoir pour conséquence d’ôter la vie à une personne.
Pour rappel, le Togo a adopté en juin 2009, la loi portant abolition de la peine de mort. Le 14 septembre 2016, il a adhéré au deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
La loi est entrée en vigueur depuis le 14 décembre 2016 au Togo.