Le Collectif des Jeunes pour le Développement (CJD) et le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) ont rendu un hommage jeudi à feu Dossouvi Hilaire Logo, l’une des figures emblématiques du mouvement du 5 octobre. C’était à travers une conférence débat axée sur le thème « Engagement politique de la jeunesse pour la démocratie au Togo: quelles leçons en tirer? ». Des dizaines de jeunes venus des quatre coins du Togo y étaient.
La conférence a été animée par Kokou Tcharie, Professeur-Titulaire des Universités du Togo. Pour lui, Dossouvi Logo est une incarnation du leadership à la manière de Nelson Mandela. Raison évoquée, l’homme après s’être opposé catégoriquement au pouvoir, a fini par devenir son alter ego en 2005 où il a remarqué que le régime d’alors a commencé par faire bouger les lignes conformément à ce qu’il voulait.
La leçon à tirer d’après le Professeur est que la démocratie n’est pas un repli identitaire et n’équivaut non plus à la violence ou à la destruction des biens publics.
« La démocratie se construit étape par étape. On obtient une chose aujourd’hui, on obtient une autre chose demain; ce n’est pas tout qu’on peut obtenir le même jour. Et la destruction ne nous amène nulle part; reconstruire ce qui est détruit a été toujours difficile; la démocratie ce n’est pas lèves-toi je vais m’assoir « , a enseigné Prof Tcharie.
Le conférencier qui a déploré la perte de vite chez la jeunesse togolaise, pointe son doigt accusateur vers les partis politiques. Ces derniers selon lui ont failli à leur rôle d’éducation de leurs militants sur les valeurs civiques et morales.
» Aucun parti, même le parti au pouvoir n’a pu former véritablement ses jeunes sur les valeurs républicaines » a-t-il ajouté.
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Pour les organisateurs, la date du 05 octobre devrait être un repère pour la jeunesse togolaise consciente qui aspire voir le pays progresser.
« Nos ainés ont manifesté pour que nous ayons des acquis que nous avons aujourd’hui. Ce que nous, jeunes devrons rechercher en premier, c’est de nous concentrer sur ce qu’il y a d’utiles pour nous et pour notre pays », s’est engagé Matthieu Agada, Jeune leader au sein du CJD.
Pour Eli Attiogbé, le contemporain de Dossouvi Logo, le 05 octobre a eu le mérite de positionner la jeunesse togolaise sur le terrain de la démocratie, mais le rappel d’une telle journée ne devra pas replonger dans la violence comme par le passé.
« Pour protéger le Togo, les acteurs politiques devraient privilégier la modération » a-t-il ajouté.