Union pour la République (UNIR) ne compte pas laisser indéfiniment l’opposition togolaise envahir le terrain et mettre en danger les institutions de la république. A l’issue d’une rencontre d’information et de sensibilisation des cadres et militants du parti présidentiel à Lomé jeudi, trois jours de marche citoyenne sont annoncées pour les 29, 30 et 31 août prochains dans la capitale togolaise.
Selon Gilbert Bawara, cadre du parti, il s’agit d’une marche citoyenne et républicaine pour réaffirmer l’attachement du parti à la démocratie et à l’Etat de droit. Il précise qu’il ne s’agit pas d’une manifestation pour répondre à qui que ce soit.
« Par rapport à la situation que nous observons, nous nous sommes dit qu’il est temps d’organiser des marches républicaines et citoyennes. C’est vrai que nous initions cette marche mais nous appelons l’ensemble de la population togolaise à se mobiliser afin que nous puissions ensemble au-delà de nos considérations partisanes, réaffirmer notre attachement à la démocratie, à l’Etat de droit, aux valeurs de fraternité et de tolérance, à notre désir de vivre ensemble, à la cohésion, à la sécurité et à la stabilité qui sont les conditions pour le développement économique et social », a indiqué Gilbert Bawara.
UNIR appelle l’opposition à éviter tout ce qui peut diviser les togolais et peut semer les germes de la division, de la haine, du repli, des réflexes identitaires et ethniques au Togo.
Pour Gilbert Bawara qui parlait au nom du parti, le Togo n’a pas encore fini de solder les séquelles des troubles sociopolitiques et les conséquences désastreuses des dérives et des errements intervenus dans les années 1990 et qui ont fragilisé le tissu économique.
« Quand nous entendons un certain nombre de message, des discours d’incitation à l’intolérance et à la haine, nous avons le devoir et la responsabilité d’interpeller les partis politiques, les médias et les concitoyens à éviter tous ce genre de comportement et de propos », a-t-il dit.
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Pour les responsables d’UNIR, il est question d’éviter un climat d’instabilité qui compromettrait les efforts de développement et de bien-être des populations. UNIR veut également préserver la paix et la sécurité pour ne pas les perdre.
« Nous devons tout faire pour éviter que l’intégrisme et l’extrémisme ne s’installe dans notre pays », a indiqué le militant Bawara qui ajoute que la rencontre de jeudi a permis de réaffirmer l’engagement de UNIR pour les réformes politiques. Même si le parti aurait voulu que les réformes soient globales, profondes et consensuelles, il reste à l’écoute des propositions des autres partis politiques de l’opposition.
Le parti présidentiel fait donc bloc derrière le président de la république et le gouvernement dans la poursuite du processus de réconciliation national, des réformes politiques et institutionnelles. Il entend également fédérer les togolais pour la poursuite de la marche du pays vers le développement et l’amélioration des conditions de vies des populations.
Dans son explication, M. Bawara indique qu’UNIR est déterminé à user de la pédagogie pour inciter tout le monde à cultiver l’esprit de tolérance, la fraternité et l’ouverture. Pour lui, le parti n’a peur d’aucun autre parti politique ou acteur politique.
Rappelions que les points de rassemblement, les itinéraires et les points de chute ne sont pas encore annoncés.