Selon les Organisations de la Société Civile (OSC), la cause profonde des tensions et malaises issus des récentes manifestations est l’absence de mise en œuvre des recommandations de la CVJR et de l’atelier de juillet 2016 du HCRRUN entre autres. A un point de presse tenu jeudi à Lomé, trente (30) de ces organisations ont condamné les violences notées lors de cette manifestation et appellent Faure Gnassingbe à œuvrer pour la concrétisation des différents accords relatifs aux réformes politiques.
Pour les OSC, la liberté de manifester pacifiquement et la protection des biens sont constitutionnellement garantis, et par conséquent ne devraient souffrir d’aucune violation.
De ce fait, elles fustigent dans une déclaration les cas de violences lors des dernières manifestations du PNP ayant fait deux morts et des dizaines de blessés. Elles indiquent que la situation pourrait être évitée si le gouvernement avait mis en œuvre les diverses recommandations sorties des assises relatives aux réformes.
« Au regard des analyses, la Société Civile Togolaise constate que la cause profonde de ces tensions et malaises est l’absence de mise en œuvre des accords relatifs aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, notamment l’APG, les recommandations de la CVJR, l’atelier de juillet 2016 du HCRRUN », mentionne la déclaration.
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La trentaine des OSC interpelle à cet effet la responsabilité du Chef de l’État à œuvrer pour la concrétisation de ces accords en réglant définitivement les questions sur les réformes politiques dans l’intérêt supérieur du peuple togolais, dans les meilleurs délais.
Au gouvernement, elle demande de faire preuve de plus retenue et de courtoisie dans ses déclarations qui doivent se faire sur un ton apaisé afin de consolider la paix sociale, garantir l’exercice de la liberté de manifestation sur l’ensemble du territoire et exige plus de professionnalisme et de responsabilité de la part des forces de l’ordre dans l’encadrement des manifestations afin d’éviter les dérapages.
Par ailleurs, un peu comme les autorités nationales, la Société Civile Togolaise invite la population à s’abstenir de diffuser sur les réseaux sociaux des images, textes et vidéos, incitant à la violence et à la haine.