Les responsables du Syndicat des Agents de Togo Telecom (SATL) et du Syndicat des télécommunications Togo (Syntel-Togo) viennent de se prononcer sur la transformation du Groupe Togo Télécom en Togocom. Reçus vendredi sur Radio Victoire, les deux syndicats fustigent « un passage à force » ayant abouti à cette fin.
Le processus qui devrait conduire à la transformation du Groupe Togo Télécom n’a pas suivi son cours normal, selon Aminou Mouhamad Bacharou et Edoh Agba respectivement Secrétaire général du SATL et Syntel Togo.
Les deux syndicalistes dénoncent que cette refonte communicationnelle ait été faite sans tenir compte des recommandations du Comité de Coordination. Sans ambages, ils accusent la ministre Cina Lawson en charge des Postes et de l’économie numérique de vouloir sacrifier la société mère (Groupe Togo Télécom)
« Quand nous voyons ce que la ministre cherche à exécuter et les recommandations déposées par le COCORD, ce n’est pas ça. L’inquiétude pour nous, c’est qu’on fait tout pour fragiliser d’abord l’entité Togo Telecom avant que les nouveaux prédateurs n’arrivent », a déploré M. Bacharou.
Et à M. Agba de renchérir : » Qu’est-ce qu’on a derrière pour effacer le Groupe Togo Telecom puisque dans les pays où il y a eu transformation, le groupe mère n’a jamais disparu » s’est-il-interrogé.
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M. Agba et Bacharou craignent aussi de subir le même sort que celui de certains anciens douaniers et agents des impôts après que le gouvernement ait décidé de la réforme fiscale ayant conduit à la mise en place de l’Office togolais des recettes (OTR).
Tout en demandant qu’une attention particulière soit accordée aux employés du Groupe Togo Télécom, ils n’approuvent pas qu’au ministère de Mme Lawson on préfère les étrangers aux togolais dans les offres d’emploi.
« C’est un ministère qui n’a ni Directeur de cabinet, ni secrétaire général mais qui emploie un nombre pléthorique de sénégalais, de français et de canadiens », a révélé le Secrétaire général du SATL.