Les 723 citoyens togolais licenciés suite à la réforme ayant conduit à la mise sur pied de l’Office togolais des recettes (OTR) reviennent à la charge après 30 mois de calvaire. Regroupés au sein du Collectif des Agents Contractuels des Impôts Démis (CACID), ces agents ont appelé jeudi le président togolais, Faure Gnassingbé à se saisir du dossier et à réagir pour les sortir de l’abîme en ordonnant leur redéploiement ou leur indemnisation.
Recrutés conformément au décret N° 2006-122/PR du 20 Septembre 2006, relatif à la mise en place du projet de réforme et de modernisation des impôts, ces agents contractuels de l’ex-Direction générale des Impôts ont été laissés sur le carreau après la mise sur pied de l’OTR.
Le CACID a dénoncé jeudi en conférence de presse l’injustice et les violations des droits subis par les 723 agents et a fait part des multiples démarches entreprises pour le règlement du litige et qui sont restées sans réponses.
Quelques semaines après leur licenciement, ces ex-agents des impôts avaient saisi le Médiateur de la République, Awa Nana-Daboya pour régler le litige. Parallèlement, ils ont introduit des demandes d’audience au cabinet de la Présidence de la République, à la Primature, à l’Assemblée Nationale, au Ministre du Travail et de la Fonction Publique et au Ministre de l’Economie et des Finances. Mais ces notes sont restées sans suite.
Même les recommandations du Médiateur de la République qui a demandé que ces agents soient redéployés dans l’administration publique ou dédommagés, ne sont toujours pas mises en œuvre.
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Après sa sortie du 25 mai 2016 pour dénoncer le silence des premières autorités qui ne donnaient pas suite au dossier, Mme Nana-Daboya a tenu une nouvelle séance de travail avec le CACID et la Direction du travail pour le calcul des droits légaux. Le collectif indique que le Médiateur a assuré avoir transmis le nouveau rapport au Chef de l’Etat depuis le 17 Novembre 2016 mais toujours rien.
« Neuf (09) mois après la transmission de ce rapport à la Présidence de la République, aucune réaction n’a été constatée de la part de l’Autorité compétente », a déclaré jeudi le président du CACID déplorant une vingtaine de mort dans ses rangs. Le dernier décès remonte au 29 juin dernier.
« Nous voulons informer le Chef de l’Etat que malgré son engagement solennel et sa promesse dans son adresse à la Nation le 26 Avril 2014 qu’aucun agent des impôts ni des douanes ne sera sacrifié sur l’autel de la réforme, plus de sept cent (700) agents contractuels des impôts sont abusivement mis au chômage depuis le 31 décembre 2014 et croupissent dans la misère malgré les multiples démarches à l’endroit des autorités », affirme le CACID qui appelle Faure Gnassingbé à s’impliquer personnellement en faveur d’une solution équitable.