Le gouvernement togolais a décidé de reporter sine die les élections sénatoriales, initialement prévues pour le 2 février 2025. Cette annonce a été faite à l’issue du Conseil des ministres du 26 décembre 2024, au cours duquel un décret portant réaménagement du calendrier électoral a été adopté. La décision intervient suite à une demande du Cadre permanent de concertation (CPC), réunissant les principales forces politiques du pays.
Le gouvernement a justifié cette décision par le besoin de donner davantage de temps aux partis politiques afin de mieux se préparer à un scrutin d’une importance capitale pour la démocratie togolaise. En effet, ces élections sénatoriales, qui se tiendront pour la première fois dans le pays, nécessitent une mobilisation accrue de la part des acteurs politiques.
Selon les autorités, le report permettra ainsi aux partis politiques de se structurer, de définir leurs candidats et de se préparer à ce nouveau processus électoral.
Une meilleure organisation des élections sénatoriales
Le décret adopté par le Conseil des ministres fait suite à une consultation avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Cette dernière a validé le report de la date limite de dépôt des candidatures ainsi que celle du scrutin proprement dit. La nouvelle date des élections sénatoriales sera définie ultérieurement, en fonction de l’évolution de la situation politique et des besoins d’organisation.
Les élections sénatoriales seront un moment historique pour le Togo, car elles marqueront la mise en place d’une nouvelle institution, le Sénat, dont les 41 premiers sénateurs seront élus au suffrage indirect. Ces élus viendront compléter les 20 sièges attribués au Président Faure Gnassingbé, qui aura la prérogative de nommer les membres restants de cette chambre haute du Parlement.
Le report des élections sénatoriales intervient dans un contexte de renouvellement institutionnel. Le Sénat, créé par la révision constitutionnelle de 2024, vise à renforcer la représentation des collectivités territoriales au sein des institutions de la République. Le Togo, qui dispose déjà d’une Assemblée nationale monocamérale, devrait ainsi s’appuyer sur cette nouvelle institution pour encourager un dialogue politique plus inclusif.
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