Le 5e Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et la 2e édition de l’Enquête Harmonisée sur les Conditions de Vie des Ménages (EHCVM-2) ont révélé des avancées significatives du Togo dans les domaines démographique et socioéconomique. Ces résultats ont été présentés vendredi, en présence de Dr Sandra Ablamba Johnson, ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République ainsi que des partenaires techniques et financiers, dont la Banque mondiale et l’UNFPA.
Des avancées démographiques remarquables
Selon les données du RGPH-5 de 2022, la population résidente du Togo s’élève à 8 095 498 habitants, composée à 51,3 % de femmes et à 48,7 % d’hommes. Une des caractéristiques majeures de cette population est sa jeunesse, avec un âge moyen de 23,4 ans et près de 42 % de la population totale ayant moins de 15 ans. Le taux d’accroissement annuel moyen a connu une légère baisse, passant de 2,9 % en 2010 à 2,3 % en 2022.
En matière d’accès à l’eau potable, 83 % des ménages disposent d’une source d’eau améliorée. Concernant l’accès à l’électricité, 70,3 % des ménages sont desservis, avec une nette disparité entre les milieux urbains (90 %) et ruraux (50 %), soulignant l’urgence de renforcer l’électrification en zones rurales.
Le Togo a atteint la parité entre les filles et les garçons dans l’enseignement primaire. Le taux brut de scolarisation (TBS) est de 115 % pour les garçons contre 114 % pour les filles. Par ailleurs, 70 % des personnes âgées de 15 ans et plus savent lire et écrire, reflétant des avancées significatives dans le domaine de l’alphabétisation.
Réductions de la mortalité infantile et des inégalités économiques
Le secteur de la santé a également enregistré des progrès notables, avec une réduction de près de 50 % de la mortalité infantile, passant de 124 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2010 à 58 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2022.
Sur le plan économique, les enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages (2018-2021) montrent une diminution de la pauvreté non monétaire, qui est passée de 37,1 % en 2018 à 28,9 % en 2021, soit une baisse de 8,2 points. La proportion des personnes vivant dans une pauvreté combinée (monétaire et non monétaire) a également baissé, passant de 25,3 % en 2018 à 20 % en 2021.
En ce qui concerne la pauvreté monétaire, le taux est passé de 55,1 % en 2015 à 43,8 % en 2021, marquant une réduction de 11,3 points de pourcentage en moins de six ans.
Des défis persistants et des initiatives structurantes
Malgré ces progrès, des disparités régionales subsistent. La région des Savanes demeure la plus touchée par la pauvreté monétaire, tandis que le Grand Lomé présente les taux les plus faibles.
Ces améliorations résultent de la politique d’inclusion sociale et économique prônée par le gouvernement, en cohérence avec l’axe 1 de la Feuille de route Togo 2025. Des programmes phares tels que School Assur, les cantines scolaires, la gratuité des frais de scolarité, le Programme Wezou pour les femmes enceintes, et le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) ont été mis en place pour améliorer le quotidien des populations.
Après le RGPH-5, mobilisation pour le futur
Dr Sandra Ablamba Johnson a salué le leadership et l’engagement du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, tout en invitant les Togolais à s’engager dans les opérations d’enregistrement biométrique (e-ID), essentielles pour accéder aux futurs programmes sociaux.
De leur côté, les partenaires techniques et financiers, à l’image de la Banque mondiale et de l’UNFPA, ont exprimé leur fierté face à ces avancées et leur volonté de continuer à accompagner le Togo. Fily Sissoko, Représentant-résident de la Banque mondiale, a mis en avant l’importance d’une analyse holistique de la pauvreté pour mieux cibler les politiques publiques.
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