L’État-major général des armées du Tchad a annoncé, ce mardi, le début du retrait partiel des avions de chasse français stationnés à N’Djamena. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la dénonciation des accords de coopération militaire avec la France, une décision qui marque un tournant dans les relations bilatérales entre les deux pays.
Un retrait progressif des avions de chasse français
Dans un communiqué signé par le porte-parole de l’armée tchadienne, Chanane Issakha Acheikh, il est précisé que ce retrait a officiellement commencé ce mardi, avec le départ d’une partie des appareils. Le document ajoute que l’opinion publique sera tenue informée à chaque étape, jusqu’au retrait complet des forces françaises stationnées au Tchad.
Le processus de retrait fait suite à l’annonce, le 28 novembre dernier, par le ministre des Affaires étrangères tchadien, Abderaman Koulamallah, de la fin de l’accord de coopération en matière de sécurité et de défense avec la France.
Le 1er décembre, le président Mahamat Idriss Déby a confirmé cette décision, précisant que des instructions avaient été données à son gouvernement pour engager des démarches avec les autorités françaises en vue de sa mise en œuvre.
Un signal fort des autorités tchadiennes
La dénonciation des accords de coopération militaire intervient dans un contexte de repositionnement stratégique de plusieurs États africains, remettant en question la présence des forces étrangères sur leurs territoires.
Pour N’Djamena, ce retrait progressif des avions de chasse français marque une volonté d’affirmer davantage son autonomie stratégique, tout en repensant ses partenariats en matière de défense.
Cette décision pourrait entraîner des répercussions majeures sur les relations franco-tchadiennes, historiquement marquées par une forte coopération militaire et sécuritaire. Pour l’heure, aucun calendrier précis n’a été communiqué pour le retrait total des forces françaises.
Ce développement intervient alors que d’autres pays de la région repensent également leur coopération avec les puissances étrangères, dans un contexte de rééquilibrage géopolitique en Afrique.
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