Le gouvernement équato-guinéen a conclu un partenariat avec la société technologique chinoise Huawei pour déployer un système de vidéosurveillance dans les ministères et tribunaux du pays. Cette annonce marque une réponse directe à des préoccupations croissantes en matière de sécurité et de protection des mineurs.
Une réponse à un scandale retentissant
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par un scandale impliquant Baltasar Ébang Engonga, dit « Bello », ancien directeur de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF). Plusieurs vidéos à caractère sexuel le montrant dans des lieux publics, notamment dans son bureau au ministère des Finances et les toilettes du tribunal, ont fuité sur les réseaux sociaux, provoquant une onde de choc nationale et internationale.
Ces vidéos, largement relayées, ont engendré une vague de réactions allant des critiques virulentes à des parodies humoristiques, en passant par des concours de danses inspirés de l’affaire. Engonga, un haut fonctionnaire proche de la présidence, a été destitué de ses fonctions par décret présidentiel et placé en détention provisoire. Il est également accusé de détournements de fonds publics et attend son procès.
Objectifs du projet de vidéosurveillance
Selon la télévision d’État, ce projet de vidéosurveillance vise à renforcer la sécurité nationale et à prévenir de nouveaux scandales de ce type. Il ambitionne également de répondre aux inquiétudes croissantes de la population concernant la protection des mineurs et la sécurisation des lieux publics.
La première phase, qui s’étendra sur 18 mois, sera mise en œuvre dans les deux principales villes du pays : Malabo, la capitale politique, et Bata, le centre économique.
La collaboration avec Huawei s’inscrit dans une tendance observée dans plusieurs pays africains, où des systèmes de surveillance sophistiqués sont installés pour accroître la sécurité et renforcer le contrôle des activités dans les espaces publics. Cependant, ces initiatives suscitent parfois des inquiétudes liées à la protection des données et au respect de la vie privée.
Pour la Guinée équatoriale, cette démarche semble être un signal clair de la volonté des autorités de restaurer l’ordre et de renforcer l’éthique dans les institutions publiques après une crise qui a profondément marqué le pays.
Cliquez-ici pour nous rejoindre sur notre chaîne WhatsApp