Assimi Goïta, a renouvelé son engagement à mener le Mali vers la fin de sa transition politique. Le président de la transition malienne a appelé mercredi le gouvernement à garantir les conditions nécessaires pour organiser des élections « transparentes et apaisées ».
Cette décision a été relayée dans un communiqué publié par le secrétariat général du gouvernement.
La transition, amorcée après le coup d’État du 15 septembre 2020, devait initialement s’achever en 18 mois. Cependant, en raison de divers défis sécuritaires, institutionnels et politiques, son échéance a été prolongée jusqu’à février 2024. Le 25 septembre 2023, le gouvernement a annoncé le report de l’élection présidentielle, sans fixer de nouvelle date, suscitant des interrogations quant à l’avenir politique du pays.
Un nouveau leadership à la tête du gouvernement
Le 21 novembre, Assimi Goïta a désigné Abdoulaye Maïga comme nouveau Premier ministre, remplaçant Choguel Kokalla Maïga. Ce changement intervient dans un contexte marqué par des attentes accrues pour accélérer les réformes et préparer le pays à des élections inclusives.
Lors de son discours au Conseil des ministres, Assimi Goïta a insisté sur l’importance des réformes en cours. Il a demandé au nouveau chef du gouvernement de proposer un plan d’action global, précisant que :
« Ce plan devra être assorti d’objectifs précis, d’indicateurs clairs et d’un calendrier détaillé ».
Ce report électoral soulève des préoccupations tant sur le plan interne qu’international. La population malienne, qui aspire à une stabilité politique durable, reste divisée quant à la légitimité et l’efficacité de la transition. De leur côté, les partenaires régionaux et internationaux, notamment la CEDEAO, continuent d’exercer une pression sur le gouvernement de transition pour respecter les engagements pris envers la communauté internationale.
La nomination d’Abdoulaye Maïga, une figure perçue comme proche du président Goïta, peut être interprétée comme un signe de recentrage du pouvoir autour des priorités de la transition, mais aussi comme un moyen de renforcer le contrôle sur le processus électoral et les réformes structurelles.
Les enjeux pour la transition d’Assimi Goïta
Au-delà de l’organisation des élections, la transition malienne doit répondre aux défis persistants qui fragilisent le pays : une insécurité chronique alimentée par les groupes armés dans le Nord et le Centre, une économie en difficulté, et des tensions communautaires qui compliquent la réconciliation nationale.
Le gouvernement dirigé par Abdoulaye Maïga devra non seulement rassurer les Maliens sur sa volonté de céder le pouvoir à une autorité démocratiquement élue, mais aussi démontrer sa capacité à réformer les institutions et à stabiliser le pays.
Pour le Mali, la fin de la transition représente plus qu’un simple passage à un régime civil : elle constitue une opportunité de jeter les bases d’un État résilient et inclusif. Mais cet objectif reste tributaire d’une volonté politique forte et d’un dialogue national sincère.
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