L’agriculture togolaise, pilier de l’économie nationale, voit son avenir se redessiner autour de filières stratégiques. Parmi elles, la production de café occupe une place de choix. Fort des avancées réalisées au cours de la dernière décennie, le Togo ambitionne de doubler sa production, avec un objectif de 50 000 tonnes à l’horizon 2030.
Une filière stratégique pour l’économie agricole
Deuxième culture d’exportation après le coton, le café joue un rôle crucial dans l’économie rurale togolaise. Reconnu pour sa qualité sur les marchés internationaux, il représente un levier de développement économique et de rayonnement du pays.
Entre 2013 et 2023, la production nationale a progressé de manière significative, passant de 10 950 tonnes à 27 336 tonnes, soit une multiplication par plus de deux en dix ans. Cette progression s’accompagne d’une augmentation des exportations, qui ont atteint 3 500 tonnes en 2023, en hausse de 9 % par rapport à l’année précédente.
Accords internationaux : Une ouverture stratégique
Pour accélérer la transformation de la filière, le Togo a récemment approuvé deux accords internationaux visant à renforcer la production et la commercialisation du café. L’Accord de l’Organisation Internationale du Café (OIAC), signé à Accra, engage les États membres dans une démarche collective pour accroître la productivité et renforcer la rentabilité de la filière.
L’Accord international de 2022 sur le café, signé à Bogota, vise à garantir des revenus décents aux producteurs, une répartition équitable des bénéfices et une mobilisation accrue des investissements.
Ces accords visent également à encourager l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, tout en rehaussant la qualité du café togolais sur le marché mondial.
Un plan d’investissement pour booster la production de café
Pour soutenir cette ambition, un plan d’investissement de 22 milliards de FCFA est en cours d’élaboration. Réparti entre le café (11,7 milliards FCFA) et le cacao (10,3 milliards FCFA), ce programme prévoit la restructuration des filières pour améliorer leur gouvernance et leur compétitivité.
Il comprend également la création de mécanismes de financement pour soutenir les petits producteurs; l’amélioration de la qualité et de la productivité à travers des pratiques agricoles modernes; et la professionnalisation du secteur, visant à assurer des revenus durables aux familles de producteurs.
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