La Mauritanie accueille depuis mercredi un Forum de haut niveau sur le pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre importante à laquelle prend part le Togo, marque le 10e anniversaire des déclarations de Ndjamena et de Nouakchott. Ces deux engagements majeurs avaient été pris pour sécuriser et promouvoir les modes de vie et de production des communautés pastorales dans la région.
Le Forum est organisé par le Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) avec le soutien de la Banque mondiale, et sous l’égide du gouvernement mauritanien. Il porte sur le thème « Nouakchott@10, une décennie d’actions au profit des communautés pastorales et agropastorales : bilan et trajectoires futures ».
La Participation de partenaires régionaux et internationaux
Les participants évaluent les réalisations accomplies depuis 2014. Les débats s’orientent autour des progrès en matière de développement du pastoralisme, des défis liés aux changements climatiques et aux tensions transfrontalières, ainsi que des solutions pour un avenir durable pour les communautés pastorales et agropastorales.
La rencontre réunit des dirigeants et représentants de haut niveau des pays sahéliens et ouest-africains, dont des partenaires techniques, financiers, des organisations pastorales et agropastorales, ainsi que des experts et acteurs du secteur privé. Le forum vise à consolider les partenariats et à renouveler les engagements autour de cette économie essentielle, qui représente un secteur stratégique pour la stabilité économique et sociale de la région.
Le Togo est représenté par le Général Damehame Yark, ministre d’État en charge de l’élevage et de la réglementation de la transhumance, témoignant de l’importance du sujet pour le pays. La présence de la délégation togolaise souligne l’engagement du Togo envers une gestion durable et sécurisée des activités pastorales et agropastorales.
Pastoralisme : 10 ans d’actions et des objectifs futurs pour le Sahel
Le forum se concentre sur les avancées notables réalisées dans la sécurisation des parcours pastoraux, l’amélioration de l’accès aux ressources naturelles, et le renforcement des capacités des communautés. Cependant, des défis tels que l’insécurité, la pression démographique et les impacts des changements climatiques continuent de menacer les acquis.
Les discussions permettront d’explorer de nouvelles approches pour sécuriser les moyens de subsistance et de production de millions de personnes vivant du pastoralisme.
Le forum de Nouakchott a pour objectif d’adopter une feuille de route ambitieuse pour les années à venir, incluant des actions concrètes pour une meilleure résilience face aux aléas climatiques et aux conflits. En tant que secteur vital pour la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, le pastoralisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest est appelé à jouer un rôle pivot dans la lutte contre la désertification et la sécheresse, ainsi que dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Les travaux se poursuivront jusqu’au 8 novembre, avec l’espoir de dessiner une trajectoire durable pour les millions de familles dépendant de cette activité dans une région fragile, mais pleine de potentiel.
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