Hamadoun Kouffa, chef du JNIM originaire de la région de Mopti. Il s’agit d’un prédicateur extrême qui prône la charia dans des discours enflammés en peul. Il est, selon plusieurs sources, le principal allié de Iyad Ag Ghali, le chef du groupe islamiste JNIM, allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, au centre et au sud.
Il répond à une interview pour la première fois après deux ans de négociations selon France24, une chaîne de télévision française soupçonner d’avoir des liens avec des terroristes par le biais de son correspondant Wassim Nasr.
Dans cette entretien, Hamadoun Kouffa déclare être « disposé » à engager des discussions avec les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Cependant, il indique que ces négociations ne pourront avoir lieu que sous l’angle de la charia, ce qui restreint la portée de ces négociations potentielles. Il avertit aussi les dirigeants des pays voisins, tels que le Ghana, le Togo et le Bénin, que le JNIM envisage d’étendre ses activités vers ces pays.
L’interview de Hamadoun Kouffa met en évidence la complexité et la menace de la situation au Sahel, où les acteurs armés continuent de s’étendre. Même si les armées de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont connu une augmentation significative de leur puissance militaire et du nombre d’opérations réussies, l’ennemi n’est pas encore battu.
Menace du chef du JNIM
Cette menace doit être prise en compte par les pays de la région qui pourraient envisager d’unir leurs forces pour assurer la stabilité de la région.
Dans le cas contraire, il y a un danger que les combattants se cachent dans les zones frontalières et y poursuivent leurs activités criminelles. Cette interview n’est pas sans conséquences pour le journaliste Wassim Nasr, qui se trouve aujourd’hui au cœur d’une polémique. Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont annoncé, fin septembre, l’ouverture d’enquêtes contre lui, l’accusant de « soutien flagrant aux terroristes ». En cause, ses analyses sur la situation sécuritaire et ses sources au sein des groupes armés.
Ce n’est pas la première fois que des médias français diffusent des interviews de chefs de groupes armés. De nombreux critiques considèrent ces activités comme une provocation. En donnant la parole aux extrémistes, les publications sèment la panique parmi les citoyens et encouragent les combattants à commettre de nouveaux actes criminels. Globalement, cela a un effet dévastateur sur la région.
Drissa Traoré