Les travaux de la 3e session extraordinaire de l’année 2024 du Parlement de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont officiellement démarré mardi à Lomé. La cérémonie d’ouverture a été marquée par l’intervention de Kodzo Adedze, président de l’Assemblée nationale togolaise, en présence de Hadja Ibrahima Memounatou, présidente du Parlement communautaire, ainsi que du ministre togolais en charge des relations avec les institutions de la République. Ces travaux sont axés sur l’orientation budgétaire de l’institution régionale pour la période 2025-2027.
Orientation budgétaire du Parlement de la CEDEAO
Au cœur des travaux de cette session extraordinaire figure l’examen et l’adoption du projet de budget du Parlement de la CEDEAO, avec un accent particulier sur l’exercice budgétaire de 2025. Hadja Ibrahima Memounatou a souligné l’importance de cette phase pour permettre au Parlement de mieux allouer ses ressources et de redéfinir ses priorités :
« L’adoption de notre budget pour la période 2025-2027 nous offre l’occasion de redéfinir nos actions prioritaires, en assurant une allocation plus rationalisée de nos ressources », a-t-elle déclaré.
Mme Ibrahima a également annoncé la mise en place de commissions ad hoc chargées d’examiner certaines dépenses et activités afin d’améliorer la gestion financière et de proposer des solutions pragmatiques.
Défis régionaux et enjeux sécuritaires
Cette session extraordinaire intervient dans un contexte marqué par les crises sécuritaires, politiques et humanitaires dans la sous-région ouest-africaine. Mémounatou Ibrahima, la présidente du Parlement a appelé à une accélération des réformes pour renforcer la démocratie et la gouvernance au sein de la CEDEAO, insistant sur la nécessité de consolider ces principes face aux défis actuels tels que le terrorisme, l’extrémisme violent, les inondations, et l’immigration clandestine.
Le ministre togolais des droits de l’homme, Pacôme Adjourouvi, a quant à lui évoqué les restrictions des libertés fondamentales dans plusieurs États de la région, en raison des tensions sécuritaires et des coups d’État récents. Il a souligné la responsabilité collective des parlementaires pour faire de la CEDEAO une zone où la dignité humaine est pleinement respectée.
Togo, un acteur clé pour la paix régionale
Ouvrant officiellement les travaux, le président de l’Assemblée nationale togolaise a salué le choix du Togo pour abriter cette session. Pour Kodjo Adedzé, ce choix qui n’est pas anodin se justifie par le fait que le pays, sous la direction du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, s’est longtemps engagé pour la paix et la stabilité dans la sous-région.
Cette 3e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO n’est qu’un témoignage vibrant de la confiance placée en Lomé pour mener à bien des discussions d’envergure.
A noter que les travaux se poursuivent jusqu’au 4 octobre prochain dans la capitale togolaise.
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