Umaro Sissoco Embalo, le président de la République de Guinée-Bissau ne sera pas candidat à sa propre succession. En tout cas, c’est ce qu’il a annoncé mercredi à la surprise générale avouant qu’il va suivre le conseil de son épouse. M. Embalo, 52 ans, va donc quitter le pouvoir après seulement un mandat.
« Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », a déclaré le chef de l’Etat aux journalistes à l’issue du Conseil des ministres.
C’est une annonce qui surprend plus d’un. Selon les indiscrétions, elle ferait suite à une interpellation de son épouse Dinisia Reis Embalo lors d’un voyage. Celle-ci se serait opposée à une autre candidature de son époux car pour elle, « Il ne servait à rien de s’engager à nouveau dans un combat politique avec des homologues qui ne sont pas d’un niveau suffisant ».
Face à cette préoccupation inhabituelle de son épouse, et après « avoir mûrement réfléchi, l’homme a jugé bon d’être au-dessus de la mêlée. « J’ai décidé de ne pas me rabaisser au même niveau que ceux qui m’insultent », a-t-il justifié.
Umaro Sissoco Embalo, le faiseur de roi…
Umaro Sissoco Embalo a été élu au second tour en 2020 avec 53,55% des voix. Depuis lors, sa victoire a été contestée.
Son principal adversaire, Domingos Simoes Pereira, a toujours refusé de reconnaître sa victoire qu’il qualifie de frauduleuse. Il a été et demeure l’un des opposants au régime de M. Emballo.
Le chef de l’Etat a assuré que les principaux opposants à son régime ne lui succéderont pas mais plutôt une personne qui a les capacités de diriger le pays. C’est ce que mérite la Guinée-Bissau, selon ses dires.
L’ancien premier ministre et général de réserve s’est dit mercredi opposé à ce que certains de ses rivaux lui succèdent.
« Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront », a rassuré Umaro Sissoco Embalo.
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