L’Alliance nationale pour le changement (ANC) appelle le peuple togolais à s’indigner face à ce qu’il appelle les impostures et les forfaitures du régime en place. Pour ce parti de l’opposition, le pouvoir de Lomé considère les Togolais comme un ramassis d’imbéciles qu’il violente et berne pour atteindre ses objectifs. La formation politique de Jean-Pierre Fabre pointe à nouveau les élections du 29 avril dernier qu’il qualifie de parodies d’élections à cause d’un arsenal de moyens de fraudes massives déployé.
Pour l’ANC, le contexte politique national est marqué actuellement par un dernier tour de passe-passe perpétré par le pouvoir qui régente la vie politique togolaise depuis une soixantaine d’années dans le but de se maintenir indéfiniment en place.
Le parti argue que les élections législatives et régionales du 29 avril dernier ont offert au régime, l’occasion de déployer tout l’arsenal de moyens de fraudes massives qu’il met régulièrement en œuvre lors de parodies d’élections, organisées pour conserver impunément le pouvoir.
« Parmi cette panoplie de moyens de fraudes, le plus redoutable parce qu’apparemment invisible, incolore et sans violence physique, est le découpage inique des circonscriptions électorales », a écrit Jean-Pierre Fabre dans un mémorandum.
ANC en éveilleur de conscience
Déjà aux législatives de 2007, indique le président de l’ANC, la plupart des Togolais ne s’étaient pas aperçus des effets pervers du découpage électoral illégal d’alors, qui a permis au RPT, de s’octroyer 50 sièges de députés à l’Assemblée nationale, avec seulement un total de 900.000 voix, tandis que l’ensemble des partis de l’opposition, avec un total de 1.200.000 voix, se voyait allouer 31 sièges seulement.
L’ancien chef de file de l’opposition regrette que les populations ignorent que le découpage électoral obéit à des règles précises et qu’il est encadré par la loi, en l’occurrence, la Constitution. Elles ne savent pas que le gouvernement n’a pas toute la latitude pour procéder à un découpage « fantaisiste ».
Face à cela, détaille le document, l’ANC n’a jamais cessé de dénoncer les violations intempestives de ce principe, à travers des conférences de presse, des publications de déclarations et d’études pertinentes avec des tableaux illustrant les transgressions relevées.
La formation orange dit avoir même saisi la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) mais en vain. De là, elle renseigne que l’égalité devant le suffrage signifie que chaque citoyen a une voix de même valeur lors des élections.
Maintenant, il est temps d’agir
La note de l’ANC précise qu’il est temps que les populations togolaises manifestent résolument leur indignation face à l’arbitraire le plus avilissant que constituent les violations répétées du principe de l’égalité des citoyens devant le suffrage, perpétrées outrageusement par le régime, notamment à travers le découpage électoral.
« Le peuple togolais doit puiser en lui-même la force nécessaire pour empêcher le RPT-UNIR de le considérer comme un ramassis d’imbéciles qu’il peut en permanence violenter et berner pour atteindre ses objectifs », a écrit M. Fabre qui ajoute « Personne ne doit plus accepter le mépris du RPT-UNIR. Le mot d’ordre doit être désormais : No Pasarân ! (Ils ne passeront pas) ».
De même, l’ANC appelle à s’indigner de la corruption, de la falsification, de la manipulation, de la duplicité, du mensonge d’Etat, des tentatives de monarchisation de la nation togolaise et de l’impunité entre autres.
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