La police nigériane a déclaré mardi avoir arrêté plus de 90 manifestants dont 3 membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces individus sont arrêtés pour avoir arboré des drapeaux russes à Kano (Nigeria).
L’incident est survenu lors de la manifestation qui dure depuis la semaine dernière contre la vie chère. Cela a suscité des inquiétudes quant à la sécurité et à l’intégrité de l’événement.
Les forces de l’ordre nigérianes ont rapidement réagi en interpellant les trois individus, dont l’identité reste à confirmer. L’apparition de drapeaux russes, étrangère au contexte de la manifestation, a soulevé des questions sur les motivations et les intentions des manifestants. Les autorités soupçonnent une tentative de “ manipulation” ou de “provocation” visant à déstabiliser le mouvement.
Lors de l’enquête, le fournisseur des drapeaux (un couturier local) a également été arrêté. Ce dernier est accusé d’avoir fourni les drapeaux russes aux membres de l’AES et pourrait être impliqué dans un réseau plus large cherchant à influencer les manifestations locales. Son rôle précis dans cette affaire fait l’objet d’investigations approfondies.
Les autorités nigérianes prennent cette affaire très au sérieux, compte tenu des tensions géopolitiques actuelles et des risques d’ingérence étrangère. La présence de symboles russes dans une manifestation au Nigeria est perçue comme un potentiel signe de tentative d’influence extérieure, ce qui renforce la vigilance des forces de sécurité.
La sortie de l’AES et de la Russie
L’Alliance des États du Sahel, quant à elle, a publié un communiqué niant toute implication officielle dans cet incident. Selon leur déclaration, les individus arrêtés n’agissaient pas au nom de l’AES et leurs actions ne reflètent pas les valeurs et les objectifs de l’organisation.
De son côté, l’ambassade de Russie au Nigeria a également nié toute implication dans cette affaire, dans une déclaration publiée sur son site web lundi.
Elle a déclaré avoir connaissance d’informations diffusées par les médias et de séquences diffusées sur les réseaux sociaux « montrant des manifestants dans les États du nord du pays portant des drapeaux russes et scandant des slogans à l’adresse du président russe Vladimir Poutine ».
« Le gouvernement de la Fédération de Russie et les responsables russes ne sont pas impliqués dans ces activités et ne les coordonnent en aucune façon », a ajouté la représentation diplomatique.
« Les intentions de certains manifestants de brandir des drapeaux russes sont des choix personnels », a -t-elle suggéré.
L’enquête se poursuit, et de nouvelles informations seront communiquées dès qu’elles seront disponibles. Entre-temps, la sécurité à Kano a été renforcée pour prévenir tout nouvel incident et assurer le bon déroulement des manifestations futures.