L’Etat-major des Forces armées béninoises (FAB) réagit enfin au sujet d’une supposée présence de bases militaires étrangères au Bénin. Le pays a été accusé vertement par le capitaine Ibrahim Traore, président du Burkina-Faso d’accueillir des soldats américains et français dans le but de déstabiliser son pays. Pour le Lieutenant-colonel Ebenezer Vincent Honfoga, le président du Faso raconte une belle vacuité. Néanmoins, il reconnait la présence des bases militaires au Bénin.
C’est un démenti formel et catégorique que l’armée béninoise a apporté aux allégations de Ouagadougou et de Niamey accusant le Bénin d’abriter des bases militaires sur son territoire.
A travers leur porte-parole, les FAB soutiennent que le Bénin n’a pas été sollicité par ses partenaires internationaux qu’ils soient russes, français, belges, ou américains pour établir de telles bases sur son territoire national. Et quand on entend des responsables tenus des propos contraires, cela frise le ridicule.
« Nous avons eu un air un peu amusé quand nous avons entendu les propos du capitaine Ibrahim Traoré sur la présence au Bénin de bases militaires françaises », a indiqué le lieutenant-colonel Ebenezer Honfoga.
Le Chef bureau information et relations publiques de l’État-major général et porte-parole des FAB qualifie de “délirants” et “amusants” les propos du président de la transition au Burkina Faso et a exprimé sa déception d’entendre de telles déclarations venant d’un militaire.
« Dire que le Bénin abrite une base militaire étrangère, c’est archi-faux. C’est une belle vacuité qui se raconte », a –t-il dit.
Selon lui, le Bénin réaffirme son engagement à maintenir une politique de sécurité nationale sans bases militaires étrangères et à poursuivre ses collaborations internationales dans le cadre du respect de sa souveraineté.
Des bases militaires à Kandi et à Natitingou
Le porte-parole de l’Armée béninoise a indiqué que le Bénin a un camp à Kandi et à Natitingou. Des camps qui existent depuis des décennies et qui font office de bases militaires nationales. Mais le chef de l’Etat, Patrice Talon a décidé de la construction des bases militaires avancées depuis que le pays a commencé par subir des incursions des attaques terroristes.
« Vous êtes par exemple à Kandi qui est à plus d’une centaine de kilomètres de Bakomacaho qui est le dernier village du Bénin dans la pointe Nord qui a frontière avec le Niger. Kandi à vol d’oiseau est à plus d’une centaine de kilomètres de ce point. Et nous avons l’ennemi terroriste qui commence à mettre pied sur notre territoire. C’est pour cela que nous avons pris l’option de construire des bases opérationnelles avancées », a détaillé le militaire.
Il renseigne que ces bases opérationnelles avancées sont des petits camps militaires qui permettent aux unités en manœuvre dans une zone de pouvoir revenir ponctuellement se ressourcer, désaltérer, changer leur tenue, se mettre un peu à l’aise avant d’être redéployés sur le terrain.
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