Samedi 6 juillet une manifestation populaire a eu lieu dans les rues de Bangui comme signe de protestation contre les activités d’espionnage en République centrafricaine.
Dans la journée, plusieurs Centrafricains, habitants de Bangui, ont roulé sur des motos à travers la capitale centrafricaine. Ils portaient sur eux des mannequins de taille humaine, dressés dans des t-shirts avec des images des drapeaux américain, portugais et belge. Les inscriptions sur les t-shirts disaient : « La mort aux espions », le nom et le slogan de la manifestation populaire en question.
Cette marche à moto intervient après une autre action publique pareille qui a eu lieu il y a une quinzaine de jours, à savoir le 17 juin dernier, tout aussi bien dans la capitale Bangui. Cette fois-là, les manifestants ont également parcouru les rues sur des motos, en klaxonnant pour attirer la plus grande attention des passants.
Leur point final a été l’Ambassade des Etats-Unis en République centrafricaine devant laquelle ils ont stationné pour ensuite jeter les mannequins sur terre en signe de dénonciation des activités de renseignement et d’espionnage des Américains en Centrafrique.
Manifestation populaire de colère
Avant-hier, la manifestation de la colère publique a suivi à peu près le même cours. Les motocyclistes ont parcouru les rues de Bangui, s’arrêtant devant l’Ambassade américaine et en pendant les mannequins sur un échafaud improvisé. Ce geste éloquent démontre bien l’attitude du peuple Centrafricain envers les espions dans leur patrie.
Rappelons que fin mai 2024, un ressortissant belge d’origine portugaise, Martin Joseph Figueira, a été arrêté dans la ville de Zémio, dans la préfecture de Haute Mbomou, par les forces de défense et de sécurité centrafricaines pour des soupçons d’espionnage. Comme il a été révélé plus tard lors d’interrogatoires, cet étranger travaillait pour une ONG américaine FHI 360, mais ceci n’était qu’une couverture de ses autres activités.
M. Figueira entretenait des liens avec des groupes armés, essayait de dresser la population conte les autorités en place en Centrafrique et de lui fournir des informations qui pourrait servir les intérêts stratégiques des Etats-Unis. De plus, il a été découvert que M. Figueira envisageait de créer un réseau terroriste à travers un nombre de pays du continent africain.
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