Les autorités béninoises ne lâchent pas dans le bras de fer qui les oppose au gouvernement du Niger dans l’affaire de l’exportation du pétrole nigérien. Par le biais de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), elles ont jugé et condamné lundi des citoyens nigériens arrêtés sur le terminal pétrolier de Sèmè-Podji il y a quelques jours. Cette condamnation renforce les inimitiés entre les deux pays frontaliers en froid depuis le coup d’Etat au Niger.
Ils sont au total 3 nigériens à être condamnés à 18 mois de prison avec sursis à l’issue d’un procès dont le débat a été très houleux.
Les mis en cause faisaient partie des 5 personnes arrêtées le 09 juin par la police béninoise, alors qu’elles assistaient au chargement du pétrole nigérien au port de Sèmé-Kpodji.
Le procureur général de la CRIET du Bénin a accusé les cinq ressortissants nigériens de s’être « frauduleusement » introduits sur le site. Ils étaient alors accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat puisqu’ils étaient soupçonnés par le procureur d’être des agents nigériens au service du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Les 18 mois de prison retenus contre eux ont été requis par le ministère public. Le parquet a également demandé une requalification des faits à l’encontre de la Directrice générale adjointe de Wapco Niger, Hadiza MOUMOUNI.
Désormais, selon la demande de ce dernier, la directrice générale de Wapco est poursuivie pour complicité d’utilisation de fausses attestations. Le ministère public a notamment mis l’accent sur les informations mentionnées sur les badges qui seraient contrefaits.
Un conflit autour du pétrole nigérien
Les relations entre le Niger et le Bénin sont tendues depuis le coup d’État du 26 juillet dernier, avec la fermeture de la frontière commune entre les deux pays suite aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Accusant le Bénin d’abriter des bases militaires sur son territoire, le Niger a refusé d’ouvrir sa frontière après la levée des sanctions de la CEDEAO.
Dans des entretiens accordés à certains médias étrangers, officiels béninois et français ont nié toute présence des bases militaires françaises au Bénin.
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