Les 11 et 12 juin derniers, une concertation décisive s’est tenue à Lomé, visant à baliser la campagne agricole 2024-2025 pour la filière cotonnière togolaise. Organisée par le ministère de l’Agriculture, cette réunion a rassemblé la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton du Togo (FNGPC). L’enjeu était clair : prendre des décisions stratégiques pour assurer des revenus décents pour les cotonculteurs.
Sous la présidence du ministre de l’Agriculture, Antoine Gbegbeni, les participants ont débattu et convenu de plusieurs mesures.
Les décisions issues de la concertation
Ainsi, le prix d’achat du coton graine a ainsi été fixé à 300 FCFA par kilogramme pour le premier choix et à 280 FCFA pour le second choix, garantissant un tarif compétitif pour les producteurs. Par ailleurs, les engrais NPKSB 12-20-18-5-1 et Urée 46 % N seront vendus aux producteurs au prix subventionné de 14 000 FCFA le sac de 50 kilogrammes, allégeant ainsi le fardeau financier des agriculteurs.
En outre, une initiative clé a été la création d’un comité tripartite regroupant des représentants de la FNGPC, de la NSCT et de l’État, représenté par les ministères de l’Agriculture et des Finances. Ce comité sera chargé de superviser les questions stratégiques et de veiller à une coordination harmonieuse au sein de la filière cotonnière.
« Ces décisions visent à soutenir les producteurs dans leurs efforts et à les encourager à améliorer la productivité de leur culture », a déclaré Antoine Gbegbeni.
Appel aux acteurs de la filière cotonnière
Le ministre a salué l’esprit de collaboration des parties prenantes et a appelé les cotonculteurs à poursuivre les opérations d’emblavure et de semis.
Dans le même sens, il a également exhorté les encadreurs et les techniciens à fournir un accompagnement de qualité, crucial pour maintenir l’élan de croissance amorcé dans la production cotonnière.
Cette concertation illustre la volonté du gouvernement togolais de renforcer la filière cotonnière, essentielle à l’économie nationale. En prenant ces mesures, le Togo espère non seulement stabiliser, mais également dynamiser la production de coton, garantissant ainsi un avenir prospère à ses producteurs et une contribution significative au développement économique du pays.
Le 8 juin dernier, les cotonculteurs, très remontés, ont demandé le départ du groupe OLAM du Togo. Cette société est accusée de mauvaise gestion de la filière cotonnière du Togo par les producteurs du coton qui dénoncent une stratégie d’exploitation. Ils avaient adressé une lettre directement au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé afin qu’il intervienne dans le règlement du conflit dans le secteur.
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