Les enseignants-chercheurs et le personnel administratif et technique de l’Université de Lomé exigent la tête de leur collègue, Prof Majesté Ihou Wateba, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’était au cours d’un sit-in tenu jeudi sur le campus. Ils ont, à la même occasion, réagi à la récente sortie du président de l’UL, Prof Adam Kpodar qui interdit leurs manifestations.
Débrayage à l’Université de Lomé
D’après le planning des actions des enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail et de vie, c’est une grève de 2 jours qui devrait se tenir jeudi et vendredi dernier. Ils ont prévu se rendre au travail mais à ne pas exécuter les tâches requises.
Très vite, ce mot d’ordre a été converti en sit-in. Au carrefour cinquantenaire situé au campus Sud, ils ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, Ihou Dégage ! Chef de l’Etat, au secours ! Non au dilatoire ! Oui à un dialogue sincère.
« La base demande la démission de notre ministre de tutelle, Prof Ihou Wateba, car il nous a clairement signifié que si nous ne sommes pas contents, d’aller voir le président de la République », a expliqué Prof Mohou Mensanh, de la Faculté des Sciences et du Département de Physique.
Dans la fièvre des mouvements d’humeur des enseignants, Majesté Ihou Wateba a tenu a convoqué et tenu d’urgence une réunion le mardi dernier avec les syndicats du personnel enseignant et de recherche et du personnel administratif, technique et de service de l’Université de Lomé (UL).
Les doyens, les directeurs de l’UL ont aussi participé à cette rencontre qui s’est tenue à l’amphi 600 de l’Université de Lomé. Pas grand-chose n’est sorti des discussions.
Réponse des enseignants à Prof Adam Kpodar
A la veille du démarrage de la grève de 2 jours, le président de l’université a notifié aux enseignants- chercheurs qu’il a interdit le mouvement. Prof Adama Kpodar estime que ces activités violent les dispositions légales qui régissent le droit de manifestation au Togo.
Dans les oreilles des manifestants, cet argument sonne mal. Ils réitèrent leur engagement de poursuivre les manifestations jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction.
« Nous avons fait comprendre au président de l’UL que nous n’allons pas surseoir à notre mouvement quand il nous a demandé cela. Il leur revient son collègue de Kara et lui de prendre leurs responsabilités pour nous permettre de rentrer dans nos droits », a indiqué le porte-parole des enseignants.
Les enseignants précisent qu’ils sont des responsables et s’ils manifestent c’est parce qu’il y aussi des malentendus ou des problèmes qui sont restés sans solutions avant l’arrivée de Prof Kpodar aux affaires.
Ils réclament entre autres le reliquat des accords de 2011 soit 10 mois d’arriérés, le paiement du solde des 5 et 10 % de salaire offerts par le chef de l’Etat en 2020 et 2022 aux enseignants et au personnel administratif et technique des Universités publique du Togo (UPT) en guise d’atténuation de la cherté de la vie.
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