L’ancien Premier ministre togolais, Kwassi Klutsè est passé de vie à trépas. L’information s’est répandue ce dimanche de Pentecôte. Le regretté avait 78 ans. Son décès relance un débat autour de la microfinance Investir dans l’humain (IDH).
Kwassi Klutsè est un dignitaire du pouvoir togolais. Le natif d’Agbelouvé a été ancien premier ministre de Gnassingbé Eyadéma de 1996 à 1999.
Bien avant le poste de chef du gouvernement, ce cadre de la préfecture de Zio a été ministre de la Planification et du développement territorial. Il a été ensuite député de 1999 à 2007 à l’Assemblée nationale.
Après ses postes politiques, l’ancien Premier ministre s’était lancé dans les affaires. Il avait créé une Université privée et mis en place une chaîne de microfinance dénommé Investir dans l’humain (IDH-Togo).
Kwassi Klutsè et sa microfinance
En 2010, cette microfinance a connu une grave faillite. D’importantes sommes épargnées dans les caisses de cette structure par des femmes commerçantes et d’autres couches de la société ont été dilapidées par les dirigeants.
Suite à ces graves difficultés financières, IDH-Togo a été placée sous administration provisoire en 2010, par le ministre de l’économie et des finances à la suite d’un audit opéré par les services compétents de l’Etat.
A l’époque, le gouvernement a donc décidé de dissoudre tous les organes d’administration d’IDH et la mettre sous tutelle en attendant de trouver les moyens permettant son redressement. Depuis, les populations n’ont plus aucune nouvelle de la société.
Depuis l’annonce du décès de Kwassi Klutsè, malade depuis quelques années et qui était aperçu en février dernier au congrès de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir à Kara, plusieurs personnes se demandent quel sort est réservé aux milliers de membres de IDH-Togo.
Les victimes de cette institution créée par l’ancien Premier ministre en 2000 attendent toujours de récupérer leurs sommes d’argent pour reprendre leurs activités. Mais 14 ans après la mise sous administration provisoire, aucune nouvelle n’est disponible sur la société et les victimes ne sont toujours pas remboursées.