Quatre jours après sa conférence-débat sur le thème : « le Franc CFA, une servitude volontaire », Kako Nubukpo, ancien ministre togolais de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques opère une nouvelle sortie. Le partisan d’une réforme du Franc CFA revient présenter ses excuses aux présidents togolais Faure Gnassingbé et ivoiriens Alassane Ouattara suite à la polémique suscitée par sa déclaration.
« Aux Présidents Faure Essozimna GNASSINGBE du Togo et Alassane OUATTARA de Côte d’Ivoire, que j’ai malencontreusement mis en cause dans les propos que j’ai tenus, je tiens à exprimer mon profond regret et je leur présente mes excuses les plus sincères », écrit Kako Nubukpo.
En effet, le mercredi dernier, le Professeur déclarait : « J’ai quitté le gouvernement parce qu’il y a un président étranger, Ouattara (ndlr- Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire) qui a demandé à notre président Faure (ndlr- Faure Gnassingbé) de me virer du gouvernement pace que je critique le F CFA ».
Ces propos ont été abondamment relayés par la presse locale et internationale et également dans les réseaux sociaux. Les deux Présidents en ont pris pour leur grade dans les différents commentaires.
L’ancien ministre togolais accuse la presse et les non universitaire d’avoir sorti les propos de leur contexte.
« Dans mes propos, je faisais état d’une hypothétique requête formulée à l’endroit du Chef de l’Etat togolais par son homologue ivoirien, afin de me relever de mes fonctions ministérielles entre 2013 et 2015, suite à mes interventions critiques sur le franc CFA. Même si le traitement journalistique de mes propos me paraît fortement sujet à caution, il n’en demeure pas moins que j’ai expressément cité leurs noms sans preuve formelle, et je le regrette profondément », se justifie-t-il.
L’ancien ministre rappelle par ailleurs que c’est Faure Gnassingbé qui a fait de lui un ministre de la République, et c’est également grâce à lui qu’il a été le candidat des quinze pays de la CEDEAO au poste de Commissaire de l’Union Africaine, chargé des Affaires Economiques. Il dit le remercier pour les nombreux actes qu’il a régulièrement posés pour assurer sa promotion.