Au Togo, le processus de changement de la Constitution préoccupe les différentes couches de la société. Le Conseil des Cadres Chrétiens Evangéliques Engagés (CO.CA.CEE) réagit à son tour et appelle le pouvoir et les députés togolais à « une grande retenue et à la prise de hauteur ».
Cette organisation a indiqué vendredi dans un communiqué suivre « avec grande inquiétude le développement de l’actualité au Togo marqué par le changement de la Constitution Togolaise passant de la 4éme à la 5ème République par adoption d’un régime parlementaire.
« Le Conseil appelle le parti au pouvoir et les députés à l’Assemblée Nationale à une grande retenue et à la prise de hauteur en considérant l’aspiration normale et légitime du peuple togolais à l’alternance politique après avoir été dirigé pendant plusieurs décennies par le même régime », écrit Dr Guido Aziadekey, maître de conférences dans les Universités du Togo et président du CO.CA.CEE.
Pour cette organisation, avant de passer à un autre régime politique, il faudrait de façon objective, une évaluation indépendante du régime politique en cours à travers des alternances successives. Ce qui permettra de « prendre suffisamment du recule pour poser une nouvelle base sûre du contrat social par une nouvelle Constitution ».
Les cadres chrétiens évangéliques frustrés
Dans son communiqué le CO.CA.CEE relève que l’adoption d’une nouvelle loi fondamentale est « une prérogative du peuple qui l’exerce par referendum ». Les cadres chrétiens évangéliques pensent que « l’Assemblée Nationale ne peut en aucun cas et sous aucun prétexte adopter une nouvelle constitution ».
« Le caractère impopulaire du processus visant à imposer au peuple une nouvelle constitution initiée par une Assemblée Nationale illégitime porte le germe d’une crise sociale aux conséquences imprévisibles », signe Dr Guido Aziadekey.
CO.CA.CEE, qui ne cache pas sa frustration, indique avoir l’impression qu’au Togo, certains n’ont que des droits, pendant que d’autres ne disposent que des devoirs vis-à vis de la République.
« Le conseil est persuadé que c’est la justice qui bâtit une nation (Proverbes 14 :34). Il demande l’arrêt du processus de changement constitutionnel en cours. Il souhaite que les prochaines élections législatives et régionales soient les plus transparentes, justes et équitables », dit l’organisation.
Pour finir, CO.CA.CEE exhorte le peuple de Dieu à plus d’ardeur dans la prière pour un Togo harmonieux et prospère où les citoyens se sentent fiers de leur nation et de leurs dirigeants.
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