Gilbert Bawara, le ministre togolais de la fonction publique a donné jeudi les raisons du report sine die des prochaines élections législatives et régionales. Ce proche de Faure Gnassingbé a expliqué qu’il ne sera pas possible de mener des consultations avec l’ensemble des parties prenantes en même temps que la campagne électorale se déroule. En même, M. Bawara assure que la nouvelle constitution ne sera pas abandonnée et que le processus ira à son terme.
D’abord sur le report des élections législatives et régionales du 20 avril, Gilbert Bawara indique qu’elles vont être repoussées de quelques jours ou de quelques semaines en fonction de l’évolution des consultations avec les acteurs togolais.
« Engager de larges consultations, mener un débat avec toutes les parties prenantes sur le terrain. Cela signifie qu’on ne peut pas être en train de débattre en organisant en même temps la campagne. Donc la campagne électorale est repoussée. La date initiale du 20 avril sera légèrement modifiée », a-t-il assuré jeudi au micro de RFI.
Le ministre togolais de la fonction ajoute ensuite que le report ne prendra pas des mois et des semaines. Pour lui, il possible de rencontrer en quelques jours les acteurs politiques, les acteurs de la société civile et les citoyens pour finalement aller aux élections.
Les autorités togolaises motivent le report des élections législatives et régionales par la demande par le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé d’une 2e lecture de la loi qui change la constitution togolaise.
Pour Gilbert Bawara, la demande de la relecture de la loi constitutionnelle est une opportunité est une opportunité offerte à l’ensemble des parties prenantes qui souhaitent véritablement sortir des logiques de blocage et d’obstruction pour apporter leurs contributions pour améliorer le travail déjà effectué par l’Assemblée nationale.
Gilbert Bawara exclut tout retrait de la Constitution
Se prononçant sur la demande des partis d’opposition de retirer purement la nouvelle constitution, le ministre de la fonction publique affirme qu’il n’en est pas question. Ce dignitaire de UNIR avance que la demande de la relecture de la loi par le président de la République ne se situe pas dans cet esprit.
« Une loi a été votée. Il s’agit d’améliorer un travail qui est déjà conçu et donc nous ne sommes pas dans une autre optique que celle de faire en sorte que les Togolais puissent comprendre le contenu de la réforme qui est menée, ces avantages et ses effets bénéfiques pour notre pays », a marqué Gilbert Bawara avant de lancer : « Ceux qui le souhaitent notamment les acteurs politiques ou de la société civile peuvent faire valoir leurs points de vue et apporter leurs contributions. Après cela, l’Assemblée nationale prendra ses responsabilités. La majorité prendra faire responsabilité et le processus ira à son terme ».
Quant aux accusations d’une gouvernance ad vitam aeternam avec le régime parlementaire, Gilbert Bawara pense que les choses peuvent changer d’une élection à une autre et d’une législature à une autre avec un changement de majorité ou de coalition.
« Il y a le jeu de la motion de défiance et le président du conseil peut, par le biais d’une motion de défiance, être révoqué et être déchu à condition, bien entendu, que les députés qui se lanceraient dans une telle initiative dispose d’une majorité alternative pour pouvoir désigner un autre président du conseil. Et donc ces considérations me font penser que le président de conseil ne dispose pas de mandats indéfinis et qu’il n’est pas éternel », a conclu M. Bawara.
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