Les populations de la préfecture d’Agoè-Nyivé viennent d’informer le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) de ce qu’il doit faire pour que la réconciliation soit effective dans cette préfecture. C’était mardi au cours de la sensibilisation sur le programme des réparations que mène actuellement l’institution présidée par Awa Nana-Daboya.
Après Atakpamé, Kpalimé, Aného et le Golfe, la délégation du HCRRUN est allée mardi à la rencontre des populations de la préfecture d’Agoè-Nyvié pour les instruire sur comment se fera le programme de réparation.
A l’occasion, la délégation conduite par Awa Nana-Daboya a exposé les cinq formes de réparations que vont bénéficier les victimes.
Selon Cyrille Komlan, ces formes de réparations font état des restitutions, de l’évaluation pécuniaire ou financière, des dommages psychologiques, de la recherche des disparus et du processus de réformes politiques.
Pour la population, elle se dit prête à pardonner mais à une seule condition.
Emmanuel Aziatroga, représentant du bureau de vote du parti UTD en 1994 et victime de tentative d’assassinat par véhicules blindés estime que le HCRRUN leur donne la parole pour exprimer leurs chagrins.
« Nous voulons juste nous exprimer, ce que même la CVJR n’avait pas pu faire parce qu’elle n’avait recensé que les plaintes de façon partielle; indemniser ou pas, quand nous allons nous exprimer nous serons libres » a-t-il indiqué.
{loadmodule mod_phocagae,Phoca ADS}M. Aziatroga ajoute qu’il est nécessaire que les présumés auteurs reconnaissent leurs torts et demandent pardon pour que la réconciliation fasse tache d’huile.
Rappelons qu’à l’issue de la sensibilisation, un comité de paix de 14 membres a été instauré pour poursuivre la mission du HCRRUN au quotidien dans ladite préfecture.