Le Burkina, le Mali et le Niger ont décidé de sortir de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), reprochant à l’organisation d’avoir manqué à ses missions et de les avoir abandonnés lorsqu’ils étaient en difficultés. Malgré les tentatives de l’organisation communautaire, ces pays ne comptent plus revenir en arrière. Quelles sont les conséquences directes de la sortie de la CEDEAO pour ces 3 pays ?
Si le Burkina, le Mali et le Niger ont mis en avant les avantages d’un départ de la Cedeao, il y a lieu de relever que cette décision n’est pas sans conséquences pour les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). En effet, il existe un dispositif tarifaire au sein de l’organisation ouest-africaine qui était favorable aux exportations des trois pays. Leur sortie provoque plusieurs conséquences pour leurs populations et leurs commerçants.
En premier lieu, ces pays subiront désormais l’application d’un tarif douanier plus élevé. Les commerçants de ces pays doivent donc payer des droits d’entrée pour toute exportation de biens et de services dans l’espace CEDEAD. Les produits industriels et locaux des trois pays subiront de lourdes impositions douanières à l’exportation. Les prix des matières premières et produits de première nécessité à l’importation connaîtront des augmentations et le consommateur final sera obligé de pays plus.
Fin des avantages liées à la CEDEAO
En deuxième lieu, il faut souligner l’augmentation des frais bancaires pour les entreprises basées au Mali, Niger et Burkina, lors de leurs commandes de marchandises. Il faut alors craindre des répercussions directes sur les prix et sur le niveau de vie des populations maliennes, nigériennes et burkinabé.
En troisième lieu, on relève la fin des avantages liées à la libre circulation des personnes et des biens notamment le droit d’entrée, le droit de séjour, le droit de résidence, le droit d’établissement.
Les citoyens burkinabé, maliens et nigériens établis dans les pays de la CEDEAO verront le coût de leur présence et de leurs déplacements largement augmenter. En effet, le prix d’une carte de résident en zone CEDEAO varie de 15000 à plus de 800 000 CFA pour les résidents hors CEDEAO.
En quatrième lieu, les projets de développement en cours et des subventions de la CEDEAO seront supprimés. Il s’agit notamment des projets dans les domaines de l’énergie, de la santé et de l’agriculture.
L’autre volet concerne le licenciement des personnels maliens, burkinabé et nigériens qui travaillaient à la CEDEAO. Il est clair qu’ils perdent ainsi leur contrat de travail.