La manifestation projetée par la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) pour ce samedi 27 janvier n’a pas pu se tenir. Un dispositif sécuritaire mis en place par les autorités n’a pas favorisé le rassemblement. En lieu et place, Brigitte Adjamagbo-Johnson et les autres leaders, soutenus par Tchatikpi Ouro-Dzikpa, ont plutôt tenu une conférence de presse pour accuser le pouvoir.
Pour Brigitte Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la DMP, plus de 1000 éléments des forces de sécurité ont été déployés par le régime de Lomé pour empêcher la manifestation.
« Ce dispositif, on peut l’évaluer au minimum à 1000 éléments. Aussi au niveau du point de départ, le rond-point Bè Gakpoto, des éléments ont également été disposés. Nous les évaluons à une centaine au minimum. On a fait le même constat à Anfamè, le point de chute au niveau de l’église des Assemblées de Dieu » a-t-elle lancé.
La coordinatrice de la DMP a expliqué que sa délégation était descendue sur le terrain pour constater les faits le déploiement des agents de sécurité. Elle a expliqué qu’au point de départ de Bè Gakpoto ils ont réussi à parler au chef du détachement.
« Il s’agit du Capitaine Koudoum dont nous saluons la courtoisie. Avec lui, on a échangé. On lui a dit que l’objet de notre démarche était de savoir pourquoi ils ont été détachés à cet endroit ? Est-ce pour sécuriser la marche de ce jour ou pas. Il nous a répondu nous expliquant qu’ils ont reçu pour mission d’empêcher tout attroupement ici à Gakpoto parce que la marche a été interdite », a relaté la Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA).
Désaccord sur la tenue de la manifestation
La première femme candidate à la présendence togolaise (2010) a précisé qu’il s’agissait d’une décision arbitraire parce qu’aucun acte administratif n’a officiellement prononcé l’interdiction de la manifestation.
« Quand nous avons échangé avec le ministre, nous sommes arrivés à un constat de désaccord qui nous a amené à dire que chacun prenne ses responsabilités », a rappelé Mme Adjamagbo.
Qu’à cela ne tienne, les responsables de la DMP notent que la non-tenue de la manifestation n’est pas un échec mais plutôt une victoire politique qu’ils viennent de remporter face au pouvoir. En effet, Mme Adjamagbo explique que le regroupement politique a réussi à prouver que le pouvoir de Faure Gnassingbé a très peur des marches.
« Nous avons démontré que le régime a très peur de cette marche. C’est ce qui justifie ce dispositif impressionnant. Ce qui s’est passé est une victoire pour toutes les forces en lutte pour faire de notre pays une démocratie », a-t-elle appuyé.