C’est le vendredi 7 avril prochain que sera observée la journée mondiale de la santé. La célébration est placée cette année sous le thème : « la dépression, parlons-en ! ». Un thème qui concerne tous les continents et toutes les personnes. Au Togo, les activités inscrites au programme de cette journée ont démarré mercredi à Lomé avec un échange avec les professionnels des médias sur la thématique de la dépression.
Plus de 600 millions de personne. La dépression est la première pathologie psychique dans le monde. Selon les experts, elle peut toucher les sujets de tous les âges dont les bébés et les personnes du 3e âge.
Et cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi de mettre un accent particulier sur trois groupes de personnes vulnérables à la dépression. Il s’agit des adolescents et des jeunes adultes, de la femme enceinte et celle qui vient d’accoucher, puis les personnes du 3e âge.
« La dépression coûte un lourd fardeau pour les populations. Elle freine le développement parce que lorsqu’on est déprimé on n’est plus productif et on devient une charge. Parler de la dépression, c’est sensibiliser les populations sur l’existence de ce mal et de la possibilité d’en guérir à 100% pour peu qu’on demande de l’aide. Et l’aide au Togo, on peut la demander dans toutes les structures de santé où il existe du personnel formé pour prendre en charge efficacement », a expliqué le Professeur Valentin Dassa, point focal santé mental au ministère togolais de la santé.
Tout comme dans plusieurs pays dans le monde, au Togo, la dépression est la première pathologie en consultation dans les services de santé mentale.
« Parmi les personnes hospitalisées, 60% souffrent de la dépression », a confirmé Le Prof. Dassa.
Pour le patron du service psychiatrie des CHU Campus et Sylvanus Olympio, la dépression ne doit pas être confondue à la déprime. La dépression est une maladie. Elle se manifeste par la tristesse profonde, le ralentissement, les signes physiques avec les maux divers, l’anxiété. « Avant de parler de dépression, ces symptômes doivent durer 15 jours », ajoute le professeur.
Dans le cadre de la journée mondiale de la santé, le gouvernement et ses partenaires en santé vont organiser des formations en santé mentale pour des agents de santé de soins primaires, les consultations foraines dans les 6 régions sanitaires et les sensibilisations dans les écoles, dans les lieux de travail, dans les communautés, dans les prisons, etc.