Après le retrait acté du Burkina et du Niger, le G5 Sahel ne compte désormais que deux membres à savoir la Mauritanie et le Tchad. Ces deux pays s’engagent à mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires notamment l’article 20 de la Convention portant création du G5 Sahel ayant trait à la dissolution de l’organisation.
C’est la fin du G5 Sahel. L’organisation créée à l’initiative de la France et qui regroupait 5 pays du Sahel va disparaître très prochainement. A la suite du Mali qui l’a quitté en 2022, le Burkina-Faso et le Niger viennent également de faire de même.
Un retrait qui fait réagir la Mauritanie et le Tchad, les deux pays qui sont restés membres du G5 Sahel. Les chefs d’Etat mauritanien et tchadien ont estimé que malgré les difficultés et les différentes contingences, le G5 Sahel a servi de mécanisme pertinent et d’instrument efficace de coopération entre les forces armées et de sécurité de la sous-région.
Ambitions nobles du G5 Sahel
Mohamed Ould Ghazouani et Mahamat Idriss Déby relèvent que l’organisation a été créé pour relever, solidairement, le double défi de la sécurité et du développement qui menaçait gravement la stabilité de la sous-région.
Pour eux, plusieurs avancées sont enregistrées. Notamment grâce à la mise en place de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) chargée de lutter contre les groupes armés terroristes ; le Programme de coopération transfrontalière (PCT) visant à renforcer la coopération entre les pays du Sahel dans les domaines de la sécurité, de la justice, de la santé et du développement ; le Centre régional de formation de lutte contre le terrorisme qui formait les forces de sécurité des pays du Sahel à la lutte contre le terrorisme.
Sans oublier le Collège de Défense, véritable école de guerre transnationale, dédié à la formation des cadres supérieurs des forces armées.
Malgré tout la Mauritanie et le Tchad comptent mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention Portant Création du G5 Sahel notamment en son article 20. En effet, après le retrait du Burkina-Faso et du Niger, l’organisation ne plus vraiment fonctionner.
L’article 20 de la Convention portant création du G5 Sahel stipule que la dissolution de l’organisation peut être prononcée à la demande d’au moins trois (03) membres.
Selon plusieurs observateurs, si les ambitions du G5 Sahel sont nobles et pertinentes, l’organisation n’a jamais eu les moyens nécessaires, notamment financiers pour les atteindre.
Par la même occasion, la Mauritanie et le Tchad font part de leur disponibilité à poursuivre les efforts avec tous les pays du Sahel, pour relever les défis auxquels la région est confrontée.
Rappelons que le Burkina, le Mali et le Niger ont fondé en septembre 2023 l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une organisation au sein de laquelle ils coopèrent pour venir principalement à bout du terrorisme.