Le Mouvement Citoyen pour la Liberté (MCL) a appelé dimanche les Togolais à une prise de conscience collective pour mettre fin aux difficultés socio-politiques qui minent le pays. C’était à l’occasion d’un meeting de sensibilisation et d’information tenu à Yokoè dans la commune Golfe 7. Ayao Roméo Olympio, président du MCL et son bureau en ont profité pour inviter Faure Gnassingbé à se saisir du dossier des journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou.
Selon le MCL, il est temps pour les Togolais de se lever comme un seul homme pour dire non à la souffrance à laquelle ils sont confrontés. Le Mouvement assure que le peuple togolais vit sous le seuil de la pauvreté et que la majorité aurait même perdu l’espoir de vivre.
« La population togolaise souffre énormément mais elle est indifférente à son malheur. Nous, nous avons jugé bon de le réveiller pour un changement de mentalité. Nous ne demandons pas d’aller chasser Faure Gnassingbé au pouvoir et encore moins d’aller le tuer mais plutôt d’œuvrer pour une prise de conscience collective », a expliqué, Ayao Roméo Olympio.
Le président du MCL avance que le problème du Togo n’est pas une tête à combattre mais plutôt un système à éradiquer à tout prix.
« Faure Gnassingbé peut continuer de briguer à la magistrature suprême et les Togolais pourraient vivre convenablement. Ce que nous voulons c’est de mettre fin à un système cinquantenaire qui ne privilégie pas l’intérêt général de la nation », a-t-il ajouté.
MCL en appelle à Faure Gnassingbé
Le MCL n’a pas perdu de vue l’affaire du vol présumé dans la maison du ministre d’Etat, ministre en charge de l’urbanisme, Kodjo Adedze. Surtout l’emprisonnement des journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou, les premiers à traiter du sujet.
Le Mouvement condamne l’arrestation des deux journalistes dans l’exercice de leur fonction peu importe les chefs d’accusation portés contre eux.
Dans le cas d’espèce, il estime que l’Etat devra s’autosaisir du dossier pour enquêter et non demander aux journalistes qui ont sonné l’alerte d’apporter les preuves de leurs écrits.
« Je demande au président Faure Gnassingbé de faire parler son côté humain en ordonnant la libération immédiate et sans condition de ces journalistes », a exhorté M. Olympio.
Dans le même temps, il se met en courroux contre l’exil de Ferdinand Ayité et exige que des mesures soient prises pour lui garantir un retour paisible et certain.
Le président du MCL invite enfin à garantir la liberté d’expression et d’opinion au Togo, gage d’un Etat démocratique.