L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne (UE) ont finalement signé l’accord de Samoa. Une cérémonie a été organisée jeudi à Apia au Samoa dans le Pacifique. Le chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey, négociateur en chef de ces accords on Chef de la diplomatie représentait le Togo.
C’est le début d’une nouvelle aventure entre l’OEACP et l’Union Européenne. Les relations entre les deux parties sont désormais régies par un nouveau cadre juridique pour les deux prochaines décennies. L’accord signé remplace les accords de Cotonou signés en 2000 et qui sont arrivés à expiration.
« Finalement, c’est fait. Le processus a été laborieux et parfois difficile, mais l’essentiel, et ce qui compte au final, c’est l’accord conclu. L’issue heureuse de ce genre de négociation a souvent l’avantage d’adoucir les peines et les mauvais souvenirs puisque ce que l’on retient en dernière instance, c’est le résultat. La fin justifie donc les sacrifices », a déclaré Prof Robert Dussey.
Selon le chef de la diplomatie togolaise, les nouveaux accords vont renforcer la capacité des pays ACP et de l’UE à relever ensemble les défis mondiaux.
Prof Dussey a appelé les différents pays à travailler pour la ratification de l’accord de Samoa selon leurs législations.
Ces nouveaux accords couvrent six domaines prioritaires : la démocratie et les droits de l’homme, la croissance et le développement économiques durables, le changement climatique, le développement humain et social, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité.
L’Accord de Samoa remplace l’accord de Cotonou
Le nouveau cadre de coopération couvre les relations entre 79 pays, dont 47 pays d’Afrique, 16 pays des Caraïbes, 15 pays du Pacifique, ainsi que la République des Maldives. Ensemble, ils représentent une population de 1,5 milliard d’individus.
Lors des négociations conduites par Robert Dussey, l’Afrique avait appelé à un « changement de paradigme » dans les relations Europe-Afrique, dans un contexte de mutation de l’échiquier géopolitique, tant interne au continent qu’au niveau mondial.
« L’Afrique est en profonde mutation dans un monde lui-même en mutation, et l’Europe doit tenir compte de cette nouvelle donne dans son nouveau rapport avec l’Afrique », a souligné le diplomate togolais.
L’accord de Samoa représente donc un jalon significatif dans la coopération internationale, marquant le début d’une nouvelle ère de collaboration entre les États de l’OEACP et l’Union européenne.