Le Mali, le Burkina et le Niger ont annoncé samedi la création de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). La charte de cette alliance dénommée « charte du Liptako-Gourma » a été signée par Ibrahim Traoré pour le Burkina-Faso, Assimi Goïta pour le Mali et Abdourahamane Tiani pour le Niger.
En créant l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Burkina-Faso, le Mali et le Niger visent la défense collective pour la souveraineté nationale et internationale.
Les trois (3) Etats sont confrontés aux mêmes défis politiques, sécuritaires et socioéconomiques depuis quelques années.
Bamako, Niamey et Ouagadougou comptent ainsi coordonner leurs actions et de mutualiser leurs efforts pour prendre en charge ensemble les défis posés par les enjeux actuels de paix et de développement, un objectif que le G5 Sahel n’a pas pu atteindre.
La charte de l’Alliance des Etats du Sahel
Aux termes de la charte, les trois pays se promettent un devoir d’assistance et de secours, de manière individuelle ou collective, y compris par la force armée, en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’un ou de plusieurs d’entre eux.
« Cette assistance doit être également effective même quand l’attaque porte sur les Forces de défense et de sécurité d’un ou de plusieurs Etats membres en dehors de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) », précise la Charte.
Les Etats membres de l’AES s’engagent aussi à lutter contre le terrorisme sur toutes les formes et la criminalité organisée dans l’espace commun.
De même, les trois Etats « travailleront aussi à la prévention, à la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance ».
La disposition précise que les Etats vont privilégier les voies pacifiques et diplomatiques et, « en cas de nécessité, à user de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité».
La création de cette nouvelle organisation est un coup dur portant au G5 Sahel créé à l’initiative de la France. Selon les dirigeants burkinabè, maliens et nigériens, le G5 Sahel n’a pas atteint ses objectifs.
Si ces 3 Etats se retirent du G5 Sahel, il va compter désormais la Mauritanie et le Tchad. Une nouvelle donne qui rend inutile cet instrument annoncé comme une alliance puissante contre le terrorisme dans le Sahel.